Le syndicat Unia publie un clip dans lequel la banque UBS est présentée comme un « Pac-Man » vorace, dévorant sans pitié les rentes des assurés.
La campagne contre la réforme LPP21 bat son plein. Afin d’illustrer comment l’industrie financière fait la chasse à nos rentes, Unia a récemment publié une vidéo (voir ci-dessous) tournée à l’aide d’un drone sur la Paradeplatz de Zurich, mettant en scène un Pac-Man de l’UBS avide d’argent. Une référence au jeu-vidéo culte des années 80, dont le personnage dévore tout sur son passage.
«Les grands bénéficiaires de la réforme de la LPP se trouvent dans le secteur financier», soulève Unia dans un communiqué de presse. «Les banques, les assureurs vie et les courtiers encaissent chaque année des milliards provenant du 2e pilier, alors même que l’on raconte aux assurés qu'ils doivent accepter des baisses de rentes pour le "stabiliser".»
Effectivement, les affaires sont plutôt lucratives: au cours des dix dernières années, plus de 67 milliards de francs ont été transférés des assurés vers l'industrie financière. «Rien que les frais de gestion de fortune ont plus que doublé durant cette période», s’indigne Unia. «Les banques qui gèrent la fortune des caisses de pension encaissent désormais plus de 6 milliards de francs par an. A cela s'ajoutent les commissions pour les courtiers et autres agents. Et les compagnies d'assurance gagnent elles aussi des centaines de millions de francs par an sur notre prévoyance vieillesse via une participation aux bénéfices et des primes de risque excessives. Depuis 2005, elles ont ainsi siphonné 14,5 milliards de francs du 2e pilier.»
Malgré cela, les partisans de la réforme soumise à la votation le 22 septembre assurent qu’il n’y a pas assez d’argent dans les caisses et demandent aux assurés d’accepter la détérioration de leurs rentes. C’est ainsi que de nombreux travailleurs devront verser des cotisations plus importantes, pour recevoir des rentes moindres… «Au vu des formidables affaires réalisées par l'industrie financière avec le 2e pilier, cela ressemble à une mauvaise blague!», lâche Unia.
Pour toutes ces raisons, Unia appelle à voter NON à la réforme de la LPP le 22 septembre prochain pour «mettre un terme à la voracité de l'industrie financière, plutôt que de lui faire avaler encore plus d'argent».