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Seconde vague violette!

Manifestation à Lausanne.
© Olivier Vogelsang

En fin de journée à Lausanne, un long cortège haut en couleurs a traversé la ville, fort de ses slogans féministes et solidaires.

Près de 100000 personnes ont participé le 14 juin à une nouvelle mobilisation féministe dans les rues des grandes villes de Suisse. Entre actions auprès des travailleuses, ateliers et défilés, une multitude d’événements se sont déroulés tout au long de journée. Le rejet d’AVS 21 figurait au nombre des revendications

Pour les 30 ans de la grève de 1991 et deux ans après la maxi-manif, les Suissesses se sont encore massivement mobilisées le 14 juin. A l’appel des collectifs régionaux de la grève féministe et des syndicats, des actions étaient organisées dans une vingtaine de localités à travers le pays à 15h19, heure symbolique à partir de laquelle les femmes cessent d’être payées par rapport aux hommes. Les participantes ont lancé un signal fort contre les inégalités salariales et toutes formes de discrimination. Des défilés ont suivi, réunissant des dizaines de milliers de personnes. En Suisse romande, elles étaient plus de 10000 à Lausanne, pas loin de ce nombre à Genève, 3000 à Fribourg, 2500 à Neuchâtel, 500 à Delémont et à Bienne; de l’autre côté de la Sarine, les organisatrices revendiquaient 30000 à Berne, tandis que l’ATS et la presse régionale comptaient plus de 10000 à Zurich, au moins 4000 à Bâle ou encore 2000 à Lucerne. Au total, près de 100000 personnes selon l’Union syndicale suisse. Pas autant qu’en 2019, donc, mais beaucoup plus que les «plusieurs milliers» évoqués le soir même au téléjournal de la RTS. «Violet de monde», titrait plus justement Le Courrier le lendemain. Le message délivré ce 14 juin est assez clair: il faut maintenir les progrès réalisés en matière d’égalité, qui restent fragiles, et tout recul est inacceptable. A l’instar de la réforme AVS 21 adoptée quelques jours plus tôt par le Conseil national et qui vise à économiser un milliard de francs par an sur le dos des femmes en relevant l’âge de leur départ à la retraite à 65 ans. Les manifestantes ont rappelé que les femmes perçoivent en moyenne une rente inférieure d'un tiers à celle des hommes, elles ont copieusement hué le projet porté par le Conseil fédéral et la droite et annoncé qu’elles soutiendraient le référendum. Unia, qui était présent dans toutes les manifestations, a réaffirmé qu’il combattrait AVS 21 à leurs côtés.


Lausanne a vu violet


Neuchâtel: à corps et à cris


Genève: 65 ans, c'est toujours non!


Valais: des pistes pour l'égalité...


Pour aller plus loin

14 juin: les femmes ne lâchent rien

A Genève, le cortège a réuni plusieurs milliers de manifestantes dont, pour la première fois, des personnes à mobilité réduite et malentendantes, dans un souci d’inclusivité élargie. Les questions de l’égalité ont été déclinées au sens large, dans les sphères professionnelle et privée, entre iniquité salariale, sexisme, violence en tous genres, etc.

Quelque 150 000 femmes se sont mobilisées le 14 juin dernier dans toute la Suisse, sur leur lieu de travail et dans la rue. Egalité, respect, temps et argent sont plus que jamais revendiqués. Temps forts en Suisse romande

La voix des femmes

manif

Reportage audio lors de la grève féministe du 14 juin à Lausanne.

14 juin: quand le foot devient féministe à Neuchâtel

Des militantes féministes miment un match de foot à Nauchâtel

Le 14 juin étant aussi le premier jour de l’Euro de foot, les féministes neuchâteloises ont saisi l’occasion pour donner un petit spectacle humoristique et revendicatif

14 juin: atelier pancartes et tractage matinal à Delémont

Une femme réalise une pancarte pour la grève féministe

Dans la capitale jurassienne, le Collectif féministe organisait un atelier pancartes avant son cortège du 14 juin, en fin de journée. Plus tôt, Unia a fait du tractage devant les usines horlogères de la région.