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Unia Valais: déterminés à se mobiliser

Défilé dans les rues de Sierre.
© Unia

A l’issue de l’assemblée, les déléguées et les délégués ont défilé dans les rues de Sierre en compagnie de l’orateur du jour, Pierre-Yves Maillard, pour exprimer leur détermination à défendre et à améliorer les retraites.

Lutte des maçons, des travailleurs de Smood, combat pour les retraites et les hausses de salaires: un menu copieux pour l’assemblée des délégués tenue à Sierre

L’assemblée des délégués d’Unia Valais a été frappée du sceau de la mobilisation! Samedi 14 mai, une septantaine de militantes et de militants de la Région se sont réunis à Sierre pour leur traditionnelle assemblée annuelle. Outre la partie statutaire, les participants ont accueilli Pierre-Yves Maillard, président de l’Union syndicale suisse, venu leur présenter les enjeux de la réforme AVS 21 et les menaces pesant sur nos retraites. Deux résolutions ont également été adoptées, l’une sur la lutte des maçons pour leur Convention nationale (CN), et l’autre en faveur des employés des plateformes. Dans un communiqué, Unia Valais affiche sa satisfaction face aux 1481 adhésions réalisées l’an passé et à la bonne santé financière de la Région. Unia Valais compte aussi poursuivre sur la voie d’un syndicalisme de proximité en renforçant ses effectifs de 3,8 postes de travail.

Concernant les échéances à venir, les délégués ont réaffirmé l’importance d’une forte participation valaisanne à la manifestation de la construction du 25 juin à Zurich, convoquée pour que la Société suisse des entrepreneurs (SSE) «comprenne la légitimité et le bien-fondé des revendications des maçons qui demandent des mesures pour protéger leur santé, pour subir moins de pression sur les chantiers et avoir des salaires à la hauteur de leur engagement.» Cette mobilisation pour le renouvellement de la CN concerne toutes les branches du bâtiment, note Unia. Dans sa résolution, l’assemblée précise que ceux qui attaquent les acquis des travailleurs au niveau suisse, en proposant par exemple des semaines de 50 heures, sont les mêmes qui ont refusé d’augmenter les salaires en 2022. Or, en Valais, les syndicats ont pu trouver une solution constructive avec l’association patronale locale, aboutissant à des hausses salariales de 1,5%. Si la SSE campe sur ses positions et pousse au vide conventionnel, les délégués valaisans avertissent déjà qu’ils seront prêts à organiser des actions de protestation et des grèves dès le 1er janvier 2023.

Au vu de l’inflation et de la hausse «astronomique» annoncée des primes maladie, l’automne risque d’être chaud, indique encore le syndicat. Il s’est engagé auprès des délégués des différents secteurs et branches à les soutenir et à les accompagner lors des luttes collectives pour de meilleurs salaires. «Nous devrons sans doute nous battre et ce dans le pays le plus riche du monde, non pas pour des augmentations des salaires réels, mais simplement pour empêcher une perte de pouvoir d'achat, une baisse du niveau de vie, une paupérisation des salariés de ce canton», écrit Unia.

Dans sa résolution de soutien aux travailleuses et aux travailleurs de Smood et des plateformes, l’assemblée exige l’arrêt de l’ubérisation des conditions de travail. Elle s’adresse aux autorités fédérales et cantonales pour qu’elles agissent afin que ces employés soient considérés comme des salariés et non comme des indépendants, et qu’elles encadrent l’économie de plateforme. La résolution a été transmise au Gouvernement valaisan après l’assemblée. «Nous sommes encore dans l’attente d’une prise de position du Conseil d’Etat», soulignait Blaise Carron, secrétaire régional, en fin de semaine dernière.

L’assemblée s’est conclue par un défilé dans les rues de Sierre. Les militants ont ainsi affiché leur volonté de défendre et de renforcer le système des retraites. Cette «marche pour les rentes» illustrant symboliquement les nécessaires mobilisations à organiser pour y parvenir.

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