Valais: trente-trois emplois passent à la trappe
Le groupe français PBM, propriétaire de l’entreprise Constantin Martial & Cie à Vernayaz, en Valais, ferme son site de production. Les syndicats se battent pour un plan social digne de ce nom
Mauvaise nouvelle pour les employés de l’entreprise Constantin Martial & Cie, à Vernayaz, en Valais. Le groupe français PBM, spécialisé dans la préfabrication d’éléments en béton qui avait racheté la société en 2018, a décidé de cesser son activité de production, sacrifiant trente-trois postes de travail. «C’est un véritable coup de massue pour les collaborateurs, qui ne s’y attendaient pas et, de surcroît, la perte d’un précieux savoir-faire. La disparition de l’activité de l’entreprise conduit par ailleurs à un appauvrissement du tissu économique de la région» commente Blaise Carron, secrétaire régional d’Unia Valais. Avec le SCIV (Syndicats chrétiens du Valais), les organisations des travailleurs ont reçu le mandat des salariés pour les représenter et défendre leurs droits. Cette décision a été prise lors d’une assemblée du personnel qui a réuni, vendredi dernier, la quasi-totalité des personnes concernées. «Nous allons exiger un plan social à la hauteur du préjudice subi», poursuit le syndicaliste indigné par la proposition de la direction. «Elle s’est limitée à une indemnité équivalant à un mois de salaire ou les services d’un coach en soutien à la recherche d’un nouvel emploi. C’est grotesque. Absolument insuffisant. D’autant plus au regard de la pénibilité du travail dans ce domaine.» Unia estime en outre que l’entreprise a clairement les moyens de se montrer nettement plus généreuse. Et le syndicaliste d’ajouter: «Au vu du boom actuel de l’activité dans le secteur de construction, nous avons de fortes présomptions que le licenciement de ces trente-trois personnes a peu à voir avec des difficultés économiques qu’auraient pu rencontrer l’entreprise. C’est une grosse boîte, saine.»
Rappelons encore que la société Constantin Martial & Cie, créée en 1961, fait partie du paysage du secteur du bâtiment valaisan. «Lors de son rachat, PBM déclarait que l’entreprise rejoignait ainsi “un projet de développement ambitieux qui vise à faire de Constantin Martial & Cie un acteur majeur de l’escalier préfabriqué en Suisse”. Il y a manifestement un hiatus entre les déclarations d’alors et les décisions prises.»
La procédure de consultation court sur une dizaine de jours. Affaire à suivre.