Améliorations d’un côté, détériorations de l’autre…
«Grâce à la mobilisation des travailleurs et à la dénonciation publique de novembre, les choses bougent chez Hilcona, mais les conditions restent extrêmement précaires, voire se détériorent pour certains », indique Nicole Vassalli d’Unia. Tout d’abord, une bonne partie des chefs d’équipe faisant subir des pressions terribles sur les ouvrières et les travailleurs, auraient tous été changés (article ici). La planification des horaires du personnel fixe s’est améliorée depuis le début de cette année. Les plannings sont donnés quatre semaines à l’avance et les deux premières sont rarement modifiées. «Auparavant, les plannings étaient en permanence changés, même un jour avant. Là, c’est beaucoup mieux pour les fixes, par contre, les temporaires sont plus flexibles qu’avant. Les salaires des temporaires ont aussi été revalorisés, passant de 15,69 francs en 2017 à 17,11 francs en 2018, et à 19,82 francs dès le 1er janvier 2019. Cependant, cette année la direction a supprimé le paiement de la pause d’une demi-heure… La dernière augmentation est donc minime», poursuit Nicole Vassalli, qui signale de nouvelles inégalités entre temporaires et fixes. La syndicaliste relève encore que la direction d’Hilcona s’arroge le mérite des hausses salariales, tout en continuant à discréditer le syndicat à l’intérieur et en refusant toute négociation directe. «Nous n’avons vu la direction qu’une seule fois depuis notre action, sous la houlette du syndic d’Orbe, mais depuis, plus rien. Et nous n’avons pas accès aux rapports de l’Inspection du travail qui a contrôlé à nouveau l’entreprise fin janvier. Mais nous allons poursuivre notre engagement pour que la situation s’améliore chez Hilcona». Au niveau national, Unia tente de convaincre le groupe Coop, propriétaire de Bell, dont Hilcona est une filiale, d’accepter de négocier et de faire respecter la loi dans les sociétés du groupe. Une rencontre était prévue ce mercredi 15 mai entre Unia, Bell et Hilcona.