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14 juin: «Les patrons ne veulent pas discuter avec nous, c’est scandaleux!»

Unia Vaud a mené une action en faveur des assistantes en pharmacie, une branche à 95% féminine, qui se mobilise pour obtenir une convention collective de travail
© Olivier Vogelsang

Unia Vaud a mené une action en faveur des assistantes en pharmacie, une branche à 95% féminine, qui se mobilise pour obtenir une convention collective de travail

A l’occasion du 14 juin, Unia Vaud a voulu rappeler la nécessité de revaloriser les métiers essentiels souvent exercés majoritairement par des femmes. Le syndicat s’est rendu dans une trentaine de blanchisseries et a mené une action à Lausanne en faveur des assistantes en pharmacie, une branche à 95% féminine.

«Cela fait des années que nous essayons d’obtenir l’ouverture de discussions sur une convention collective de travail. Malheureusement, le patronat ne veut pas discuter avec nous, c’est scandaleux!», s’est indignée Tamara Knezevic devant la pharmacie Sun Store de la place de Riponne. La secrétaire syndicale égalité d’Unia Vaud a rappelé que ces employées des pharmacies «gagnent parfois moins que 4300 francs par mois». «Le salaire est insuffisant», a confirmé Sabrina, une assistante en pharmacie prenant la parole à son tour. «Depuis le Covid 19, il y a une pénurie de personnel, nous fonctionnons à flux tendu tout le temps, vous avez pu vous en rendre compte en entrant dans une pharmacie», a dit aussi la militante avant de présenter les revendications: «Nous voulons un salaire d’au moins 4300 francs en sortie d’apprentissage versé treize fois, cinq semaines de vacances, une reconnaissance de notre activité comme un véritable métier, une indexation des salaires et une grille salariale évolutive.»

Lors de leur précédente mobilisation, le 1er mai, les assistantes en pharmacie s’étaient rassemblées devant l’établissement détenu par Christophe Berger, le président de la Société vaudoise de pharmacie. Cette fois, le but était d’interpeller les grandes chaînes de la branche pour les inviter à entrer en discussion avec Unia. «A la sortie de l’apprentissage, les chaînes proposent presque ce que nous demandons dans la CCT, mais, par la suite, il n’y a pas de possibilités d’évolution salariale, déplore Sabrina. Pour des groupes qui se veulent leaders, il faudrait montrer l’exemple.» Et Tamara Knezevic de tonner: «De l’argent, il y en a! dans les caisses du patronat!»

Puis la secrétaire syndicale a annoncé que la pétition lancée le 1er mai auprès du personnel et des clients solidaires vient de franchir le cap des 7000 signatures (à signer sur vaud.unia.ch/petition-pharmacies). «Nous ne lâcherons rien!», a promis en conclusion la présidente du comité vaudois des assistantes en pharmacie, Fanny Hostettler.

«Ces patrons sont dans une position méprisante vis-à-vis de leurs employées. C’est représentatif d’une société qui valorise mal le travail des femmes», confie à L’Evénement syndical Aude Spang, la secrétaire à l’égalité d’Unia venue assister à l’action. «Ces femmes qui portent cette lutte font un travail de fou, c’est très impressionnant et c’est un exemple pour nous toutes en Suisse.»

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