40 000 cartes postales pour s’opposer à l’initiative de résiliation
Mercredi 9 septembre, fin de matinée. Quelque 80 militants, secrétaires syndicaux et responsables d’Unia ont déboulé au centre de Berne avec tabourets, cartables, stylos et cartes postales. Eparpillés dans la vieille ville, ils ont écrit des messages personnels, invitant à s’opposer le 27 septembre à l’initiative de l’UDC. «Merci de voter non afin que les salaires en Suisse continuent d'être protégés.» «Je ne veux pas qu’il y ait de nouveau des baraques de saisonniers en Suisse. Et toi?» «Nous ne devons pas nous laisser monter les uns contre les autres. Luttons ensemble pour de bonnes conditions de travail.» Telle était la teneur de quelques-uns de ces messages. Ces cartes ont complété le lot de celles reçues auparavant par Unia dans le cadre de la campagne de votation. Au total, près de 40000 cartes venues de tout le pays ont ensuite été déposées au bureau de poste du quartier pour être distribuées le lendemain. A l’occasion de cette action, Unia rappelle que l’initiative de résiliation est une attaque contre les salariés et leurs droits et que son acceptation mettrait fin à la protection des salaires en Suisse, les mesures d’accompagnement étant juridiquement liées à la libre circulation des personnes. Cela signifierait la fin des contrôles et des sanctions contre les entreprises pratiquant la sous-enchère et l’affaiblissement des droits des salariés, ce qui «conduirait à une spirale de dumping salarial en Suisse», écrit Unia.