Au-delà de la responsabilité de nos assurés...
Ces derniers temps, le lobby des assurances santé présent aux Chambres fédérales a encore frappé.
Cette fois-ci, ils ont fait encore plus fort que d’habitude. En effet, cela ne suffit plus d’augmenter, chaque automne, les primes maladie de manière plus forte que les coûts de la santé en Suisse.
Nouvelle trouvaille des caisses maladie finalement écartée par le Conseil national: s’attaquer aux franchises, avec pour argument massue, de responsabiliser les citoyens patients au sujet des coûts qu’ils engendrent. Comme si ces derniers faisaient exprès de mettre l’assurance maladie à contribution.
C’est une façon perverse de culpabiliser les patients. Cette manière d’agir met en péril la notion de santé voulue par la LAMal.
D’ailleurs, la solidarité doit être considérée comme une chose noble, faisant partie de notre humanité.
A propos de responsabilité, pourquoi ne parle-t-on pas de celle des assurances santé en matière de gestion des coûts qu’elles génèrent? Cela est masqué par le peu de transparence dont elles font preuve à l’égard du public.
Pourquoi les citoyens contributeurs n’ont-ils pas de pouvoir de contestation en matière de coûts de la santé? Nous sommes tout de même dans une démocratie!
Il est grand temps que les citoyens de ce pays se posent la question de l’utilité d’une caisse maladie publique et unique. Cela, malgré les échecs en votation populaire. Car l’assurance santé ne doit pas devenir une vaste entreprise de spoliation du bien commun.
Faire croire qu’il n’y a pas d’autres alternatives possibles au système actuel n’est que pure forfaiture. Car, dans une démocratie, il doit toujours être possible de changer les choses.
Thierry Cortat, membre d’Unia Transjurane