Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Collègues frontaliers, vérifiez votre mutuelle

La couverture des accidents non professionnels a été modifiée au 1er janvier. Unia tire la sonnette d’alarme et conseille de vérifier, voire de compléter sa mutuelle

Depuis le 1er janvier 2021, les accidents non professionnels soignés en France ne sont plus automatiquement couverts à 100% pour les travailleurs frontaliers. Ils sont désormais remboursés selon la législation française sur l’assurance maladie, qui ne prend en charge qu’environ 70% des frais médicaux. «Cette nouvelle réglementation découle de l’introduction entre l’Union européenne et la Suisse de l’échange électronique des données entre les institutions d’assurances sociales. Les accords bilatéraux n’ont pas que des avantages», explique Sylvain Schwab.

Prévenu par deux travailleuses, ce secrétaire syndical d’Unia Neuchâtel a sonné l’alarme. Le syndicat a procédé à plusieurs tractages aux postes frontières neuchâtelois et jurassiens. «Beaucoup d’entreprises n’ont pas informé leurs employés», déplore Sylvain Schwab, en mettant en garde contre les mauvaises surprises. «Un accident avec des soins à l’hôpital peut coûter des dizaines de milliers d’euros. Si vous n’avez pas de mutuelle, la sécurité sociale ne prend en charge que 70%, voire 80%, des coûts. Un travailleur frontalier peut ainsi se retrouver en grande difficulté.» Certes, rien ne change pour les soins délivrés en Suisse, qui continuent à être pris en charge, hors frais spéciaux. Les frontaliers peuvent en effet choisir de se faire soigner dans leur pays de résidence ou en Suisse. «C’est bon pour les petits bobos, mais si un jeune se plante à moto, les pompiers français ne l’emmèneront pas à l’hôpital de La Chaux-de-Fonds.»

Sylvain Schwab conseille donc aux frontaliers de bien vérifier que leur mutuelle santé française comprenne la prise en charge des accidents non professionnels et, le cas échéant, de changer de couverture ou d’en contracter une autre. A noter que certains employeurs ont souscrit une assurance complémentaire qui couvre les accidents non professionnels en France. Par ailleurs, rien ne change évidemment pour les accidents dans le cadre du travail.

Pour aller plus loin

La justice suggère au roi de l’amiante de réparer ses torts

drapeau italien

Le 13 novembre à Turin s’est ouvert le procès en appel Eternit bis pour les décès dus à l’amiante dans la commune de Casale Monferrato. Le Ministère public propose au milliardaire suisse Stephan Schmidheiny d’assumer les conséquences de ses actes via la justice réparatrice. Récit de la première audience.

«Les détections ont augmenté, mais restent la pointe de l’iceberg»

une femme regarde par la fenêtre

Les cas de traite d’êtres humains à des fins d’exploitation du travail sont de plus en plus mis en lumière. Or, les tribunaux peinent à les reconnaître.

Combler un déficit démocratique

bougie allumée avec la croix suisse

Un premier pas vers une société plus égalitaire et inclusive a été franchi. Forte de 135000 signatures, l’initiative dite «pour la démocratie», soutenue par Unia, a abouti. Elle...

Un boulanger licencié à trois ans de la retraite gagne au Tribunal fédéral

Les mains d'un boulanger pétrissent de la pâte.

Les juges de Mon-Repos ont confirmé le caractère abusif de son licenciement, déplorant le manque d’empathie de l’entreprise.