Une longue histoire
Pour mémoire, c’est entre 1839 et 1844 que le Grand-Pont a été construit sous la direction de l’ingénieur cantonal et urbaniste Adrien Pichard, qui mourra avant la fin de l’ouvrage. Celui-ci est baptisé Pont-Neuf, puis pont Pichard, avant de devenir le Grand-Pont. Une double série d’arches le constitue, six inférieures et 19 supérieures. Un pont pour créer des liens dans cette ville si vallonnée. A l’époque, le poète vaudois Jean-Jacques Porchat y dédie même un poème dans lequel il est question d’aplanir les chemins pour que les amoureux puissent se réunir et que les vins de Lavaux trouvent les tables…
De 1872 à 1874, le comblement du Flon fait disparaître la première rangée d’arches, dont certaines sont encore visibles dans le réseau souterrain lausannois. Le pont rétrécit alors de moitié, de 25 à 13 mètres de hauteur. Par contre, il sera élargi deux fois: en 1892, passant de 10 à 12,90 mètres, puis à 15,90 mètres en 1933.
Une capsule temporelle pour les futurs maçons
D’ici à 100 ans, lors de la prochaine rénovation du Grand-Pont, y aura-t-il un maçon ou un robot pour découvrir la capsule temporelle enfouie sous le tablier? Mystère… Dans tous les cas, une boîte, de 30 cm sur 20 cm, contenant une série d’objets choisis par les habitants et de documents représentatifs de notre époque y sera déposée. La Ville de Lausanne précise: «Destinés aux générations futures qui les découvriraient lors de la prochaine rénovation du pont d’ici à une centaine d’années, ces objets viendront accompagner le programme de législature 2021-2026 ainsi qu'une édition du journal 24 heures.» Sur la page du sondage en ligne, entre autres articles au choix: un autotest Covid, un manga, un téléphone portable, un enregistrement du bruit de la ville, un flacon d’eau du lac Léman ou encore le rapport du GIEC du 4 avril 2022…