Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Dépôt du référendum «Stop huile de palme»

Le peuple sera appelé à trancher sur le sort de l’accord de libre-échange signé avec l’Indonésie. Le 22 juin dernier, le comité référendaire «Stop huile de palme» a remis quelque 60000 signatures à la Chancellerie fédérale (voir ici). Rappelons qu’une large alliance avait demandé que ce produit soit exclu du traité signé après des années de discussions. Sans succès. Selon les opposants – dont une cinquantaine d’organisations –, les normes écologiques et sociales visant à empêcher la destruction des forêts primaires ne sont pas respectées. «Chaque année, environ un million d’hectares sont défrichés pour la monoculture de l’huile de palme, entre autres. Ce désert “vert” s’étend déjà sur près de 17 millions d’hectares, soit quatre fois la superficie de la Suisse et près de 10% de l’Indonésie», soulignent-ils dans un communiqué. Les référendaires n’accordent aucun crédit aux engagements de durabilité prévus dans le traité. «Cet accord de libre-échange est un contrat des puissants. Nous ne devons pas nous laisser tromper: les belles promesses de durabilité qu’il contient ne valent pas grand-chose si des contrôles stricts ne sont pas garantis», a critiqué Ronja Jansen, présidente des Jeunes socialistes. Au cœur des doléances: une culture non seulement nuisible à l’environnement et à la biodiversité mais aussi à l’origine de graves violations des droits humains. Le comité estime par ailleurs que l’accord en question n’apporte «guère d’avantages significatifs à l’économie locale d’exportation», alors que Berne voit l’Indonésie et ses quelque 267 millions de consommateurs comme un marché potentiellement important. Les référendaires invitent plutôt la Suisse à œuvrer en faveur d’un commerce équitable et durable dans les faits. «Les manifestations qui ont rassemblé des milliers de personnes dans le monde doivent déboucher sur des véritables changements. Nous devons produire autrement, nous devons consommer autrement, nous devons respecter notre environnement dans sa globalité (...). Ce référendum est une pierre de ce nouvel édifice que nous voulons construire ensemble!» a déclaré Willy Cretegny, vigneron bio et initiateur du référendum.

Pour aller plus loin

«C’est une trahison des salariés!»

barrière de chantier devant un engin

Les syndicats ne participeront pas aux négociations relatives à l’adaptation des mesures d’accompagnement sur la libre circulation avec l’UE. Explications de Vania Alleva, présidente d’Unia

Pour une réforme fiscale qui profite à tous

La gauche et les syndicats genevois ont déposé l’initiative Zéro pertes qui s’oppose aux pertes fiscales massives et à la dégradation des prestations publiques prévues par PF17

Une obligation d’annonce controversée

Différents domaines intégrant quelque 350 métiers sont concernés par la nouvelle réglementation comme celui de l’hôtellerie-restauration.

L’obligation faite aux employeurs d’annoncer les postes vacants aux Offices régionaux de placement est entrée en vigueur le 1er juillet. Une mesure qui ne fait pas l’unanimité dans les rangs syndicaux

Un salaire minimum contre la précarité

Les syndicats genevois ont déposé le 18 juin leur initiative «23 frs, c’est un minimum!», accompagnée de 7754 signatures. L’heure est maintenant à la mobilisation…