Un rassemblement s’est tenu le lundi 23 octobre devant le Palais des Nations à Genève. Il était organisé par plusieurs mouvements sociaux, dont le Centre Europe-Tiers Monde (CETIM) et le collectif Breakfree. Il visait à soutenir la mise en œuvre d’un traité contraignant afin de réguler les activités des sociétés transnationales. Cette convention a été discutée lors de la 9e session organisée par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, du 23 au 27 octobre. La Confédération syndicale internationale (CSI) et Industriall ont aussi fait part dans un communiqué de leurs revendications en faveur d’un texte beaucoup plus ferme pour réglementer les multinationales afin de lutter efficacement contre l’impunité des entreprises et contre les violations des droits humains. Les faîtières soulignent: «Les progrès réalisés au niveau des législations nationales sur les droits de l’homme et les principes environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) obligent les entreprises à rendre compte des violations des droits de l’homme, mais la mosaïque de règles différentes aux niveaux national et régional permet à de nombreuses entreprises de contourner leurs responsabilités en matière de droits de l’homme.» A la fin de cette session, Raffaele Morgantini, représentant permanent à l’ONU, auprès du CETIM, cité par Le Courrier et La Liberté, ne cachait pas sa satisfaction: «Le processus pour réguler les activités d’entités qui échappent encore trop souvent à la justice sort renforcé de cette semaine de négociations.» Cela malgré la pression des lobbies des multinationales. Reste que le processus n’est de loin pas terminé puisque le groupe de travail n’en est qu’au troisième article de la convention qui en compte plus d’une vingtaine.
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