Durant les années 1990, quelque 50000 enfants de saisonniers ont été privés d’un ou de leurs deux parents ou contraints de vivre dans la clandestinité. Le documentaire «Non far rumore», présenté à Sion* et à Pully*, retrace ce chapitre sombre de l’histoire de la Suisse. Les projections, gratuites, sont organisées par la Colonia libera italiana et la Fondazione Margherita di Sion et seront suivies d’une discussion en présence d’Alessandra Rossi, journaliste à la RAI, qui a réalisé le film avec Mario Maellaro.
Ce long métrage rappelle la situation douloureuse d’enfants d’immigrés qui demeuraient le plus souvent au pays, grandissant alors seulement avec leur mère – interdite de séjour également – ou auprès de membres de la famille élargie. Nombre de ces jeunes ont aussi été placés dans des instituts privés, généralement près de la frontière. Sans oublier ceux qui ont quand même vécu en Suisse, mais alors à l’abri des regards, restant seuls la journée et ne bénéficiant d’aucun droit...
Les deux auteurs reviennent sur cette dure réalité à travers les récits d’adultes. Des filles et des fils de travailleurs venus construire notre pays qui livrent leurs souvenirs et leurs sentiments. Et évoquent les blessures qu’ils ont surmontées avec courage. Quelques voix pour témoigner de l’enfance volée de dizaines de milliers de personnes qui contribuent à un indispensable devoir de mémoire...
* Vendredi 24 mai à 18h, à l’aula du lycée-collège de La Planta, à Sion.
* Samedi 25 mai à 10h, au cinéma Cityclub, à Pully.
Du 28 novembre au 2 décembre, le festival «Palestine, filmer c’est exister» nous donne à voir le quotidien des Palestiniens, en particulier de ceux qui vivent sous les bombes.
Dans son dernier documentaire, le réalisateur genevois Gabriel Tejedor raconte l’histoire de Svetlana Staline, la fille du Petit Père des peuples. Une femme résolument moderne et libre.
En 1970, Bruno Breguet, jeune militant neuchâtelois originaire de Coffrane, âgé d’à peine 20 ans, est arrêté en Israël alors qu’il tente de faire passer des explosifs pour la...
Le 18e festival Cinémas d’Afrique s’est ouvert hier à Lausanne. Parmi les nombreux films à voir, «Nome» revient sur la guerre d’indépendance de la Guinée-Bissau. Entretien par téléphone avec son réalisateur, Sana Na N’hada.