Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Forte mobilisation pour le maintien de l’aciérie Stahl Gerlafingen

Mobilisation de travailleurs d Stahl Gerlafingen devant le Palais fédéral
© Manu Friederich

Quelque 500 salariés ont demandé à la direction de l’aciérie de Stahl Gerlafingen de faire marche arrière sur les licenciements annoncés. Une nouvelle mobilisation est prévue le 9 novembre.

Forte mobilisation le 21 octobre dernier devant le Palais fédéral. Quelques 500 salariés ont réclamé le maintien de l’aciérie Stahl Gerlafingen (SO), propriété du groupe Beltrame. Une semaine plus tôt, la direction a annoncé le licenciement de 120 employés. Une décision qui menace gravement la poursuite de l’activité. «Une fermeture serait désastreuse non seulement pour les quelque 500 salariés, mais aussi pour les objectifs climatiques de la Suisse», ont alerté dans un communiqué commun Unia, Syna, la Société suisse des employés de commerce et Employés Suisse, rappelant que Stahl Gerlafingen est la plus grande société de recyclage du pays. Et que sa production d’acier recyclé génère cinq fois moins d’émissions de CO2 que la filière conventionnelle.

Les manifestants, avec le soutien de leurs représentants, ont demandé aux politiques de veiller à ce que les marchés publics et l’ensemble du secteur suisse de la construction soient soumis à des directives contraignantes concernant l’utilisation de matériaux à faibles émissions. Ils ont estimé qu’il était de leur responsabilité de garantir les capacités de production stratégiques en Suisse. Pour appuyer leurs revendications, les travailleurs et leurs représentants ont remis des demandes dans ce sens à Christian Imark, président de la Commission de l'environnement, de l'aménagement du territoire et de l'énergie du Conseil national.

Les salariés, les syndicats et les organisations d’employés ont par ailleurs invité la direction de l’entreprise à renoncer à tout licenciement et à privilégier le chômage partiel afin de préserver les postes de travail. «Si un précieux savoir-faire est supprimé maintenant, la pérennité de l’usine sera encore plus menacée.» Notons encore qu’une grande manifestation de solidarité aura lieu le 9 novembre à 11h devant l’usine à Gerlafingen. Deux jours plus tôt, une pétition munie de plus 13 000 signatures réclamant le maintien des emplois était remise au Conseiller fédéral Guy Parmelin.

Premiers signaux encourageants des politiques...

A la suite de l’importante mobilisation du personnel de Stahl Gerlafingen et du soutien de la population, deux motions pour le sauvetage de l’usine ont été inscrites le 22 octobre à l’agenda de la Commission de l’économie du Conseil des Etats. Elles pourront ainsi être traitées en décembre par la Chambre haute. «La pression des salariés et de l’opinion publique commence à porter ses fruits», ont commenté Unia, Syna, la Société suisse des employés de commerce et Employés Suisse, dans un communiqué commun. Dans ce contexte, les partenaires réitèrent leur demande à la société de renoncer aux 120 licenciements annoncés. «L’entreprise doit au contraire miser sur le chômage partiel pour préserver les emplois et l’infrastructure jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée pour assurer la pérennité de l’aciérie.» Et les syndicats de rappeler que le Conseil fédéral a, cette année, prolongé la durée maximale d’indemnisation en cas de chômage partiel à 18 mois pour soutenir l’industrie à forte consommation d’énergie. Et qu’à partir du 1er janvier, de nouveaux instruments de promotion seront disponibles pour aider financièrement l’industrie dans sa décarbonisation. «Stahl Gerlafingen doit préparer dès maintenant les demandes correspondantes.»

Pour aller plus loin

«Nous avons perdu la verrerie, mais nous partons la tête haute»

Après sept journées d’arrêt de travail, les grévistes avaient obtenu le report d’un mois des premiers licenciements et l’ouverture de négociations.

Le four de Saint-Prex (VD) a définitivement été arrêté ce jeudi 27 juin, après que le personnel ait arraché de haute lutte un plan social «acceptable» et tandis que des initiatives sont lancées pour recréer une filière verre en Suisse

Le personnel de Vetropack a son plan social

Après sept journées d’arrêt de travail, les grévistes avaient obtenu le report d’un mois des premiers licenciements et l’ouverture de négociations.

Soutenus par les syndicats Unia et Syna, les travailleurs et travailleuses de Saint-Prex (VD) ont obtenu des indemnités très supérieures aux précédents plans sociaux du groupe

Le jour où le drapeau d’Unia a flotté sur la verrerie de Saint-Prex

Le drapeau d'Unia flotte au dessus du bâtiment Vetropack

Menacés d’être licenciés sans plan social, les travailleurs et les travailleuses de Vetropack ont pris le contrôle de leur usine et mis la main sur le stock de bouteilles. Après sept journées de grève et d’occupation, ils ont obtenu l’ouverture de négociations. Récit

La grève chez Vetropack est suspendue

Les salariés de l'ultime verrerie de Suisse exigent le gel des licenciements, la conclusion d’un plan social et le maintien d'emplois industriels sur le site.

Après sept journées de grève, un accord a pu être trouvé sur les modalités de négociations pour un plan social.