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Le vendredi 26 novembre aura lieu le désormais fameux Black Friday. Une journée de promotions inédites qui conduisent à une course effrénée à la consommation excessive. Une aberration humaine – nous avons tous en tête ces images de furies qui se ruent dans les magasins pour s’arracher les articles au meilleur prix – dont l’impact écologique et social n’est plus à démontrer. Une invitation à acheter tout et n’importe quoi, massivement. A oublier que c’est une journée noire pour l’exploitation des ressources naturelles, pour les émissions de CO2 et pour les millions de travailleurs qui produisent ces articles, et qui verront leurs salaires compressés alors qu’ils ne gagnent déjà pas assez pour vivre…

Afin de mettre un terme à cette hérésie venue droit des Etats-Unis, l’ONG Solidar Suisse a lancé la pétition «Stop Black Friday», qui demande à l’association suisse du commerce de détail Swiss Retail Federation de mettre fin à cette «orgie de consommation excessive en Suisse». Soutenue par la Grève du climat et des élus de gauche, cette campagne met en évidence le lien entre les conditions de travail déplorables dans les pays du Sud et la consommation de masse bon marché dans les pays riches. Oui, d’autres alternatives sont possibles. A Genève, en opposition au Black Friday, des acteurs du commerce équitable organisent la «Fair Week» du 20 au 27 novembre. Un appel à une consommation plus responsable, qui replace l’humain et l’environnement au centre de nos achats. Autour de dégustations, de tables rondes, d’ateliers, d’un festival de mode ou encore de diffusion de films, la Fair Week aura pour objectif d’amener à réfléchir au sens que nous souhaitons donner à notre consommation, et nous aider à acheter plus durable.

On l’a dit, le Black Friday nuit aux conditions de travail de millions de travailleurs dans les pays producteurs: la pression sur les prix ici aura des répercussions sur les salaires là-bas, des couturières en Asie par exemple, qui peuvent bosser plus de dix heures par jour, tous les jours. Mais sans aller si loin, le Black Friday est aussi une catastrophe pour notre personnel de vente local. Charge de travail intensifiée, stress, heures supplémentaires, fatigue, personnel malmené: cette journée inaugure une période de l’Avent extrêmement chargée pour un personnel qui est déjà sur les dents. Nous devons soigner, nous aussi, nos vendeurs, principalement des vendeuses, à temps partiel, soumises à des conditions de travail pénibles, et ce pour des salaires peu généreux. Un personnel qui doit sans cesse faire face aux attaques patronales qui veulent tirer leurs conditions de travail vers le bas. Dernière en date, la modification des horaires d’ouverture des magasins du bout du lac, à laquelle vous, électeurs genevois, pourrez dire non le 28 novembre prochain. Elles comptent sur vous!

Plus d’informations et pétition sur: solidar.ch et voir-et-agir.ch