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La Grève féministe demande des mesures urgentes

Face à l’urgence sanitaire en raison du coronavirus, la coordination nationale des collectifs pour la Grève féministe et des femmes émet plusieurs demandes dans un communiqué de presse datant du 18 mars. Elle exige notamment un soutien au personnel médical dans la durée: «En plus des 10 milliards affectés à l’économie, un montant équivalent doit être débloqué pour le secteur de la santé afin de renforcer les effectifs de personnel non seulement dans la période actuelle, mais également après l’épidémie. Le report des soins non urgents (opérations programmées, etc.), respectivement des vacances du personnel, risquent de maintenir les hôpitaux sous pression pendant une longue période, d’autant plus que la situation était déjà très tendue avant.»

La coordination met aussi en lumière l’importance d’ouvrir des lieux d’accueil d’urgence pour les victimes de violences domestiques, par exemple dans des hôtels ou des logements vides. «Un numéro ou un centre de contact doit pouvoir être à disposition, afin de savoir à qui s’adresser pour demander où trouver refuge.» Elle appelle également à l’interruption de «toute activité non socialement nécessaire» avec la garantie que les salaires soient versés, y compris pour tous les salariés précaires (sur appel, payé à l’heure, auxiliaire, temporaire, etc.). De surcroît, «des congés payés doivent être garantis aux mères et aux pères pour garder leurs enfants» pendant la période de fermeture des écoles. Dans ce sens, la coordination féministe demande «l’entrée en vigueur avec effet immédiat de la Loi fédérale sur l’amélioration de la conciliation entre activité professionnelle et prise en charge de proches prévue pour 2021». Des solutions de garde gratuite doivent être mises en place pour les personnels des hôpitaux et autres établissements de santé, des pharmacies, des magasins alimentaires, des secteurs de l’énergie, des télécommunications et pour les éboueurs.

La grève féministe en appelle aussi à ne pas oublier les personnes fragiles, les SDF, les migrants, les travailleuses et les travailleurs du sexe. Elle demande encore un moratoire sur toutes les décisions en matière d’asile. Et de conclure dans une réflexion plus large: «La crise actuelle montre que le travail socialement nécessaire, tels les soins et la prise en charge des personnes dépendantes, est majoritairement assumé par les femmes. Ce travail doit être reconnu et mieux rémunéré. Il est aussi urgent que les hommes partagent véritablement le travail de care. Nous les appelons à faire valoir auprès de leurs employeurs leur droit légitime au congé payé pour la prise en charge des enfants.»

Adresses utiles pour la Suisse romande sur: violencequefaire.ch

Numéros d’urgence: Police 117 - Ambulance 144 - La Main Tendue: 143.

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