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La médiation reprend

Un délai au 21 décembre a été fixé. Pour Unia, il s'agit de trouver un accord qui ne pénalise pas les travailleurs

La médiation reprend dans la construction. Vendredi dernier, les syndicats Unia et Syna ainsi que la Société suisse des entrepreneurs (SSE) se sont accordés sur une nouvelle feuille de route pour la poursuite des discussions après que la SSE ait, le 30 novembre dernier, annoncé sa suspension. Quatre séances ont été agendées jusqu'au vendredi 21 décembre, date de la fin prévue de la médiation.
Les discussions reprennent donc sous la conduite de Jean-Luc Nordmann, ancien directeur du marché du travail au Seco «qui a la volonté de parvenir à un accord», relève Jacques Robert, membre du comité directeur d'Unia.

Chances de succès?
Le syndicat souhaite qu'une issue au conflit soit trouvée avant Noël pour que les salaires des maçons puissent être adaptés en début d'année et pour éviter que les embauches après le creux hivernal ne soient caractérisées par un vaste dumping.
Un accord est-il envisageable dans 10 jours? «Le succès ou l'échec de la médiation dépendra du contenu de l'accord lui-même. La priorité pour Unia est qu'aucune détérioration supplémentaire des conditions de travail ne soit introduite dans cet accord, relève Jacques Robert. Pour nous, il y a trois enjeux dans ces discussions: 1. la remise en vigueur de la CCT, 2. le fait qu'il n'y ait pas de dégradation sur la question des horaires et de la flexibilité, et 3. qu'il y ait des augmentations salariales suffisantes. Cela dans le sens voulu par la Conférence professionnelle des maçons du 1er décembre dernier». Et ce jour-là, les maçons d'Unia ont été clairs en réaffirmant notamment leur refus de plus de flexibilisation et en décidant de reprendre les grèves au printemps si aucun accord n'est trouvé (voir L'ES du 5 décembre).

SH



Unia ne veut pas d'heures négatives!

Dans un article publié mercredi 5 décembre par le quotidien Le Temps, il était affirmé que, face à l'exigence de la SSE d'ajouter aux 100 heures positives prévues par la CN, 80 heures négatives, les syndicats avaient proposé durant la médiation 32,5 heures «négatives». Or cette affirmation relevée par Le Temps est fausse. «Contrairement à ce qui a été indiqué, il n'a jamais été question d'heures «négatives», indique Jacques Robert. Unia et les travailleurs veulent impérativement éviter cela. Les parties ont envisagé que, à l'instar de certains «jours de ponts» qui sont rattrapés dans les horaires, 4 jours supplémentaires soient «pré-rattrapés» dans les horaires normaux, soit 32 heures, cela en introduisant davantage de semaines de 45 heures. Ces heures seraient disponibles en hiver, pour prendre congé, par jours entiers ou par demi-jours, en cas de mauvais temps."
«Le problème des heures négatives n'est pas de ne pas travailler lorsqu'il fait moins 15 degrés, mais c'est lorsqu'il faut les rattraper par la suite, avec des journées de plus de 9 heures de travail en été», précise le syndicaliste. La proposition de ces 4 jours supplémentaires inclus dans les horaires permettrait donc aux employeurs et aux travailleurs de décider d'interrompre un chantier en hiver en raison de la situation climatique sans que les travailleurs ne doivent rattraper les heures par après, avec des journées de durée supérieure à 9 heures. En contrepartie, Unia a demandé 2 jours de vacances supplémentaires.

SH