Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

La pauvreté augmente dans les rangs des seniors

Statistiques.
Source: Pro Senectute

Selon une enquête menée par Pro Senectute, une personne âgée sur cinq est pauvre ou menacée de le devenir

Les personnes âgées ont de plus en plus de peine à joindre les deux bouts. Selon une enquête récemment menée par Pro Senectute, 300000 seniors vivent au seuil de la pauvreté; 46000 d’entre eux se trouvent même dans une situation telle que Pro Senectute la qualifie de «sans issue», car ils ne disposent d’aucune réserve susceptible de compenser leur modeste revenu. «Le système des trois piliers offre une sécurité financière à 86% des personnes à la retraite, mais c’est la seule bonne nouvelle», commente dans un communiqué Alexander Widmer, membre de la direction et responsable de l’Observatoire vieillesse au sein de Pro Senectute Suisse. Si la pauvreté des aînés prend de l’ampleur, elle frappe davantage certaines catégories d’entre eux, en particulier les ressortissants étrangers (33,9%), les femmes (17,7%), les personnes veuves (17,5 %) et celles divorcées (17,2%). La problématique touche par ailleurs essentiellement les retraités au niveau de formation peu élevé. Pro Senectute précise encore que le fait d’habiter dans une commune rurale plutôt qu’en ville peut également accroître les difficultés financières pendant la vieillesse. «Lorsque plusieurs de ces facteurs de risque sont réunis, l’influence de chacun d’entre eux s’accroît. La formation a un rôle crucial à jouer à cet égard», souligne encore le collaborateur de l’organisation. Dans ce sens, un bagage plus solide en la matière réduit non seulement le risque de pauvreté mais aussi le poids des autres éléments. Le sondage réalisé entre juin et août derniers révèle en outre d’importantes disparités cantonales: à titre d’exemple, le Tessin compte ainsi jusqu’à cinq fois plus de retraités confrontés à la précarité que Bâle-Ville. «Nous ne parvenons pas à expliquer ces différences de manière claire. Les raisons sont probablement multiples et doivent faire l’objet de recherches approfondies», ajoute Alexander Widmer. Avec son enquête, l’organisation active dans la défense des droits, du bien-être et de la dignité de la population âgée montre que, malgré les filets de protection sociale, la problématique est loin d’être résolue. Un constat d’autant plus inquiétant dans le contexte actuel de hausse du coût de la vie et sur fond de crise énergétique.

Pour aller plus loin

Les plus précaires en ligne de mire

Action à Genève où des travailleurs temporaires vétus de masques chirugicaux et casquettes Unia affichent leurs revendications.

Les travailleurs temporaires sont les premières victimes de cette crise sanitaire liée au Covid-19. Unia demande qu’un fonds de soutien leur soit accordé

Une reprise jugée prématurée

Salon de coiffure.

Le 27 avril, certaines activités, notamment la coiffure, ont pu redémarrer en Suisse. Trop tôt pour Unia, qui juge les contrôles encore insuffisants et la situation sanitaire fragile

Ni le bon moment ni le bon secteur!

Le Conseil fédéral persiste dans sa volonté de libéraliser totalement le marché de l’électricité

Le Conseil fédéral répond en partie aux exigences des syndicats

Taxi en attente de clients.

L’Union syndicale suisse salue l’aide apportée aux indépendants et la protection accrue des salariés vulnérables. Mais la faîtière demande davantage de mesures pour préserver le pouvoir d’achat, les emplois et la santé