Conférence-table ronde: mardi 1er mars à 18h30, Maison du peuple, salle Jean Villard-Gilles, place Chauderon 5 à Lausanne. Le certificat sanitaire sera requis, sous réserve des adaptations des directives en vigueur.
Les 60 ans de la Maison du peuple de Chauderon
La Maison du peuple de la place Chauderon à Lausanne fête son 60e anniversaire. Le bâtiment, surnommé le Kremlin, a bien des allures soviétiques. Mais il abrite non seulement des partis de gauche et des syndicats, mais également de nombreuses associations qui se réunissent dans des salles entièrement remises à neuf en 2018-2019.
Créée au tournant du siècle passé par des organisations ouvrières de l’époque soucieuses, comme partout en Europe, d’offrir un espace de réunion, d’éducation et de culture, la Maison du peuple lausannoise a d’abord été installée dans un petit appartement de la place Saint-François avant d’être déplacée dans l’ancien Tonhalle de la rue Caroline, un vaste bâtiment contenant «une grande salle à l’acoustique excellente, d’autres plus modestes et diverses dépendances», notait l’historien Marc Vuilleumier en 1987 dans les Cahiers d’histoire du mouvement ouvrier.
C’est en 1961-1962 que la Maison du peuple prend possession de l’immeuble de la place Chauderon. Gérée par la coopérative du Cercle ouvrier lausannois, constitué des syndicats de la place et de nombreuses autres organisations, la Maison du peuple est la dernière en Suisse ayant préservé une forme indépendante. Lieu d’échanges au cœur de la ville, riche d’activités, elle est, comme le mentionne son comité, un «élément central de la vie associative locale».
Pour marquer les 60 ans de son installation à Chauderon, Le Cercle ouvrier organise le 1er mars prochain une soirée sur l’histoire de la vénérable institution, son actualité et ses perspectives. Une conférence sur l’origine de la Maison du peuple lausannoise sera donnée par Olivier Pavillon, ancien directeur du Musée historique de la ville. Suivra une table ronde sur le thème: «Un lieu au cœur de la vie associative et politique: quels enjeux?» Y prendront part Emilie Moeschler, municipale socialiste, Anne Papilloud, syndicaliste et membre du Cercle ouvrier, et Julien Eggenberger, député et président du Cercle. La soirée sera animée par Thanh-My Tran-Nhu et Maurizio Colella, syndicaliste d’Unia.