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Les caisses de pension se portent bien
Il y a un mois, le 9 mai dernier, la Commission de haute surveillance de la prévoyance professionnelle publiait son rapport sur la situation financière des caisses de pension en 2022. Le communiqué accompagnant cette publication est plutôt alarmiste, évoquant une «performance fortement négative» des placements ou encore l’«augmentation du nombre d’institutions de prévoyance en découvert». Au vu de son analyse, la Commission salue la réforme LPP 21 qui, selon elle, «aidera les institutions de prévoyance n’offrant que le minimum LPP».
Autre son de cloche du côté de l’Union syndicale suisse (USS). Par voie de presse également, la faîtière donne son avis sur le rapport de la Commission. Celui-ci, écrit-elle, confirme que «les caisses de pension se portent à merveille». Ainsi, «malgré des résultats de placements négatifs l’année dernière, la plupart des caisses disposent encore de réserves et de provisions solides. Et leurs perspectives financières continuent de s’améliorer en raison de la hausse des taux d’intérêt.» La faîtière syndicale ajoute que, dans ce contexte, il est «extrêmement important» de rejeter le projet de baisse des rentes LPP adopté par le Parlement, et de faire aboutir le référendum contre LPP 21 lancé par les syndicats et la gauche: «Au lieu de détériorer encore les garanties de prestations, il faut maintenant augmenter les rentes des caisses de pension et compenser le renchérissement dans le 2e pilier. Sinon, la valeur des rentes sera en chute libre pour les retraités et les retraitées.»
Par ailleurs, l’USS critique les considérations de la Commission de haute surveillance, estimant que son analyse est trop simpliste et trop courte. Elle évoque également le manque de protections légales des assurés, expliquant par exemple que «le taux d’intérêt minimal garanti par la loi devrait en fait être fixé de telle manière que les revenus des placements soient obligatoirement crédités aux assurés». Ce qui n’est pas le cas. Depuis des années, ce taux est «très à la traîne par rapport aux rendements effectivement réalisés». Résultat: les assurés ne bénéficient pas de la totalité de ce qu’ont rapporté leurs avoirs, et les assureurs se servent au passage.