Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Les fonctionnaire vaudois toujours en lutte

Manifestation sur la place du Château à Lausanne.
© Olivier Vogelsang

Le bras de fer se poursuit entre les employés de la fonction publique et parapublique et le Gouvernement vaudois. Le 28 mars, quelque 3500 manifestants ont de nouveau défilé dans les rues de Lausanne dénonçant la politique salariale du canton. Des actions et des grèves ont précédé, dans la journée, ce rassemblement, sixième du genre depuis l’automne dernier. Au cœur des doléances, une indexation des rémunérations 2023 jugée insuffisante. Rappelons que les syndicats FSF, Sud et le SSP Vaud ont quitté la table des négociations le 23 mars, fâchés par la proposition du Conseil d’Etat. Celle-ci porte sur une enveloppe supplémentaire de 47 millions de francs, dont 15 millions de francs se rapportant à des mesures salariales visant à compenser la perte du pouvoir d’achat. Dans un communiqué commun, les organisations des travailleurs précisent avoir fait une contre-proposition sur le montant concernant les salaires. Ils demandent au Conseil d’Etat que cette «prime vie chère», supposée être versée en une fois en 2024, devienne pérenne. En d’autres termes, que les 15 millions de francs de compensation débloqués soient intégrés dans les rémunérations dès novembre 2023 et à la grille salariale, et servent de base pour le calcul de l’indexation en 2024 dans les services publics et parapublics. Les organisations syndicales réclament que ce calcul soit effectué d’après l’indice des prix à la consommation d’octobre 2023.

Selon les syndicats, les 15 millions de francs versés en une fois, seulement sur 2024, équivalent à environ 15 francs par mois et par personne ou à une compensation de la vie chère d’environ 0,18%. Cette solution inaugure, critiquent-ils, un nouveau dispositif dans lequel la «prime vie chère» est versée à bien plaire pour atténuer les conséquences d’une non-indexation, partielle ou totale, des salaires au coût de la vie. «Le gouvernement avec son “approche globale” nous dit simplement que les salaires des employées et des employés des services publics et parapublics deviennent la variable d’ajustement du budget. Dans ce nouveau dispositif, s’il reste de l’argent après les arbitrages entre les départements et les baisses d’impôts, alors, peut-être, le gouvernement octroiera-t-il un bout d’indexation et une part de prime.» Le FSF, Sud et le SSP Vaud espèrent une reprise des négociations «dans les plus brefs délais».

Pour aller plus loin

100 francs d’augmentation, c’est un minimum!

Sac à commissions sur lequel on peut lire: M comme meilleur? Alors aussi Meilleurs salaires pour mes vendeuses.

L’Union syndicale suisse appelle à des hausses de salaires, qu’elle juge possibles et nécessaires. Dans les branches d’Unia qui se portent bien, le syndicat réclame au moins 100 francs par mois

A l’aéroport, la résistance prend son envol

Manifestation des salariés du transport aérien.

Cent cinquante travailleurs du transport aérien et de l’assistance au sol ont défilé vendredi passé à l’aéroport de Genève, soutenus par leurs syndicats, pour défendre leurs emplois, leurs salaires et leurs conditions de travail. Simultanément, quelque 1500 salariés étaient rassemblés à Zurich-Kloten

«Ce n’est pas aux fonctionnaires de payer la crise!»

L’Etat de Genève présentera prochainement son projet de budget 2021 avec, au menu, des baisses de salaires pour ses employés. Les syndicats annoncent un automne de mobilisations

Victoire syndicale historique contre Uber Eats

Livreur Uber Eats sur son scooter.

Fausse indépendance enfin reconnue. Depuis le 1er septembre, les livreurs genevois d’Uber Eats sont des salariés soumis à un contrat de travail. Après deux ans de luttes dans ce sens, Unia salue cette décision. Le syndicat exige désormais que les minima conventionnels de l’hôtellerie-restauration soient appliqués