Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Les soignants sonnent encore une fois l’alarme

Soignante avec une pancarte: "Infirmières en colère, on n'est pas des vaches à traire!"
© Thierry Porchet

A l’appel de leurs associations et syndicats, quelque 700 professionnels de la santé avaient manifesté le 26 novembre dernier à Berne pour exiger la mise en œuvre rapide de l’initiative pour des soins infirmiers forts acceptée un an auparavant.

Le 12 mai, à l’occasion de la Journée internationale des infirmières, le personnel des soins va se mobiliser pour exiger la mise en œuvre de toute urgence de ses revendications

Ce vendredi 12 mai aura lieu la Journée internationale des infirmières et du personnel des soins. Les salariées et les salariés de la branche se mobiliseront à nouveau pour sonner l’alarme sur la situation en Suisse et la lenteur prise par le Conseil fédéral à appliquer l’initiative pour des soins infirmiers forts, adoptée par 61% des votants en novembre 2021.

Unia signale qu’outre le gouvernement fédéral, les cantons freinent aussi. Ainsi, le conseiller d’Etat bâlois Lukas Engelberger, président de la Conférence suisse des directeurs de la santé qui rassemble les ministres cantonaux de la branche, «trouve même qu’il n’y a pas de situation d’urgence dans les soins», écrit Unia sur son site internet. Le syndicat rappelle que chaque mois, 300 soignants quittent la profession ou tombent malades.

Face à ce mépris d’un personnel soignant à bout de souffle, les cinq mesures d’urgence qui permettraient de faire face à la situation seront remises en avant le 12 mai: augmentation des salaires significative pour le même taux d’occupation, ou réduction du temps de travail pour le même salaire; hausse massive des allocations et crédits en temps existants et introduction d’allocations pour les modifications de planning à court terme; au moins 5 semaines de vacances jusqu’à 49 ans, 6 semaines dès 50 ans et 7 semaines dès 60 ans; enregistrement et rémunération du temps de travail effectif, comprenant par exemple le temps pour se changer ou pour se déplacer entre deux lieux dans les soins à domicile; enfin, l’introduction d’allocations pour l’accueil extra-familial des enfants. Durant la journée, Unia lancera aussi la mobilisation pour la grève des femmes du 14 juin dans les soins, afin d’exiger du respect, du temps et de l’argent.

Des actions et des manifestations se dérouleront un peu partout en Suisse vendredi. En Romandie, des actions sont notamment prévues à La Chaux-de-Fonds avec un stand et à Neuchâtel avec, dans la matinée, des visites sur les lieux de travail pour faire signer une pétition et une motion populaire, puis un stand en ville, qui sera suivi par le dépôt des signatures à la Chancellerie cantonale.

La Chaux-de-Fonds: stand d’Unia et du SSP de 12h à 15h, Métropole.

Neuchâtel: stand d’Unia et du SSP de 12h à 16h, fontaine de la Justice, puis dépôt de la pétition et de la motion populaire à la Chancellerie.

Autres informations et programme sur: unia.ch

Pour aller plus loin

Le Valais se dote d’un plan canicule

Les entreprises devront se référer au plan de la Suva afin de mettre en place des mesures telles que des vêtements adaptés, la mise à disposition de l’eau et des protections solaires ou encore l’organisation des pauses supplémentaires à l’ombre.

Les partenaires sociaux valaisans se sont accordés autour de mesures qui protégeront les travailleurs actifs à l’extérieur en cas de fortes chaleurs. Satisfaction d’Unia, à l’origine de ce plan

«La Commission du Conseil national ferme les yeux»

La Commission du Conseil national traitant des questions de santé publique rejette une initiative en faveur d’une meilleure reconnaissance du stress comme maladie professionnelle. Unia demande à la Chambre du peuple de rectifier le tir

L’assistance au suicide menacée à Genève?

Les électeurs voteront le 9 juin sur la modification de la Loi sur la santé qui ne contraint plus les hôpitaux et les EMS à accepter le recours au suicide assisté en leur sein

«En vingt ans, les primes ont plus que doublé!»

Face à une assurance maladie qui coûte toujours plus chère, les syndicats soutiennent le remède de plafonnement des primes préconisé par le Parti socialiste.

L’initiative d’allègement des primes, soumise au peuple le 9 juin, demande que les assurés ne consacrent pas plus de 10% de leurs revenus aux primes. Entretien avec Vania Alleva