A la suite de l’échec des négociations entre le Syndicat des travailleurs et des travailleuses des postes et la direction, 55000 employés du domaine ont déclenché une grève générale illimitée le 15 novembre dernier. Un débrayage que le syndicat justifie, dans un communiqué, par l’absence de «véritables solutions» aux problèmes auxquels sont confrontés ses membres au quotidien. «Nos revendications sont raisonnables: des salaires équitables, des conditions de travail sécuritaires, le droit de prendre notre retraite dans la dignité et la diversification des services du service postal public.» Selon le syndicat, les pourparlers entre les deux parties entamés il y a un an n’ont amené que peu de progrès. Pire, Postes Canada, ajoute-t-il, «ne nous a pas laissé le choix en menaçant de modifier nos conditions de travail et d’exposer nos membres à des mises à pied». L’organisation souligne encore que les salariés du domaine sont fiers d’être au service des collectivités, qu’ils veulent continuer à exercer un métier qui les passionne. «La grève est une mesure de dernier recours. Nous avons encore espoir d’obtenir des conventions collectives négociées.» De con côté, quelques heures après le début de l’arrêt de travail, l’employeur a répliqué avec un préavis de lock-out consistant à fermer temporairement les locaux ou à en interdire l’accès. A noter que Postes Canada et le syndicat avaient précédemment convenu de poursuivre la livraison de chèques de prestations sociales des organismes gouvernementaux même pendant la grève.
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