L’Oseo participe aux efforts de la Chaîne du bonheur

Face aux risques de grande précarité subie ou que subiront de très nombreuses personnes ou des familles en Suisse en raison de la crise du coronavirus, la Chaîne du bonheur a lancé, le 23 mars dernier, une opération de collecte de dons pour apporter une aide complémentaire à celle de la Confédération ou des cantons quand celle-ci ne suffit pas. Les bénéficiaires sont les personnes et les familles vivant dans la précarité avant la pandémie et qui se retrouvent depuis dans une situation encore plus difficile, celles de condition modeste ayant perdu leurs revenus et n’ayant pas droit aux aides de l’Etat ou des assurances sociales, les personnes âgées ou handicapées isolées et dépendantes, et les sans-abri.

Depuis le lancement de cette opération, qui se poursuit aujourd’hui, plus de 33 millions de francs ont été récoltés, dont 10 millions lors de la journée nationale de solidarité du 16 avril.

L’aide est distribuée principalement par Caritas Suisse et la Croix-Rouge, les deux organisations partenaires de la Chaîne du bonheur. Quatre autres associations ont reçu une partie de ces dons afin de mettre en œuvre ce soutien: l’Armée du Salut, Pro Infirmis, Pro Senectute et l’Œuvre suisse d’entraide ouvrière (OSEO). Cette dernière, aujourd’hui indépendante, a été fondée en 1936 par les syndicats et le Parti socialiste.

Grâce aux dons de la Chaîne du bonheur, l’Oseo a pu créer de nouvelles prestations de conseil et de services pour soutenir les personnes affectées par la crise. En particulier pour les travailleuses et les travailleurs pauvres, les familles monoparentales, les personnes menacées par le chômage, les réfugiés et les migrants. Pour l’instant, six associations régionales de l’Oseo participent à cette première aide d’urgence, notamment celles de Neuchâtel et de Genève pour la Suisse romande. A Neuchâtel par exemple, l’Oseo a pu remettre des ordinateurs portables à des familles dans le besoin. «Mes enfants doivent suivre l’école en ligne. Moi, je devrais continuer mon cours d'allemand sur Internet, mais ce n'est pas possible. Il m'est difficile de me concentrer. Comme nous n'avons qu'un seul PC avec une connexion internet lente, il y a des disputes avec mes trois enfants. Nous sommes très heureux de recevoir un ordinateur grâce à la collecte de dons», témoignait une mère célibataire, citée dans un communiqué de l’Oseo diffusé mi-avril. A Genève, ce sont des gants, des masques et des produits désinfectants qui ont pu être achetés rapidement et fournis aux nettoyeuses et aux nettoyeurs des bus et des trams encore en activité. A l’Oseo de Schaffhouse, douze interprètes peuvent désormais répondre au téléphone dans 21 langues et dialectes.