Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

LPP: taux d’intérêt minimal historiquement bas

Occasion manquée pour le Conseil fédéral de renforcer la confiance dans le 2e pilier. Telle est l’appréciation de l’Union syndicale suisse (USS) après la décision, la semaine dernière, du gouvernement de maintenir à 1% le taux d’intérêt minimal appliqué aux avoirs des caisses de prévoyance en 2023. Ce taux, «toujours à un niveau historiquement bas», stagne à 1% depuis cinq ans, malgré des rendements qui ont explosé, indique l’USS. «Il est impossible pour les assurés de comprendre pourquoi le Conseil fédéral n’entend toujours pas l’augmenter», note la faîtière syndicale. Elle souligne qu’«en dépit des turbulences qui ont secoué les marchés des investissements en 2022, la situation financière des caisses de pension est restée stable». En conséquence, les assurés doivent profiter des bons résultats réalisés ces dernières années.

Si l’économie suisse continue d’afficher une bonne santé et que les perspectives des affaires sont positives, ce n’est pas le cas de la situation des assurés: «Etant donné l’inflation, les prestations des caisses de pension subissent une forte pression. De douloureuses pertes de pouvoir d’achat menacent les retraités car le 2e pilier ne prévoit pas de compensation du renchérissement», précise l’USS. De plus, un taux d’intérêt minimal de 1% ne permet pas de valoriser suffisamment les avoirs des futurs rentiers. «Pour garantir les prestations du 2e pilier, il faudrait que le taux d’intérêt minimal corresponde au moins au renchérissement.»

La faîtière des syndicats dénonce encore qu’en raison de ces taux «prudents», certaines caisses de pension et assureurs vie se sont approprié des bénéfices ou ont facturés des frais de gestion de fortune excessifs à leurs assurés. «Les nouveaux chiffres de l’Office fédéral de la statistique concernant les caisses de pension prouvent que les coûts du 2e pilier atteignent un niveau historique, alors que les taux d’intérêt, les taux de conversion et, finalement, les rentes fondent en conséquence.»

Pour aller plus loin

«Une mesure discriminatoire à l’encontre des frontaliers»

Chaque jour, environ 230000 travailleurs traversent la frontière pour venir travailler en terres helvétique.

Les partenaires sociaux français ont validé un projet d’accord sur l’assurance-chômage qui pénaliserait les frontaliers. Le Groupement transfrontalier européen est prêt à aller jusqu’à la Cour européenne des droits de l’homme.

Que faire maintenant avec le 2e pilier?

Personnes qui applaudissent à l'annonce des résultats de la votation sur le 2e pilier.

Après leur victoire dans les urnes, les syndicats veulent de meilleures rentes et un contrôle accru des caisses. Mais dans l’immédiat, la priorité, c’est le financement de la 13e rente AVS.

La réforme du 2e pilier est balayée dans les urnes

Banderole contre la réforme du 2e pilier.

Plus de deux tiers des Suisses et Suissesses ont refusé le projet LPP 21. Une victoire de plus pour les syndicats, après la 13e rente AVS.

Désaccord sur le financement de la 13e rente AVS

L’Union syndicale suisse déplore que le Conseil fédéral semble ne pas avoir compris le message envoyé par la population lors de la votation sur la 13e rente.

La réforme de la 13e rente AVS approuvée par le peuple devra entrer en vigueur en 2026. Une mesure qui coûtera quelque 4,2 milliards de francs selon le Conseil fédéral, qui propose...