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Lutter contre le chômage des jeunes

Apprenti dans l'industrie au travail.
© Pierre Noverraz/Archives

Au mois de mai, le chômage chez les 15-24 ans a atteint 3,4%, soit 76% de plus que l’année précédente, à savoir 7709 personnes.

Les jeunes de moins de 25 ans sont de plus en plus nombreux à se retrouver sans emploi. Unia demande plus de places d’apprentissage et un accès simplifié aux indemnités de chômage

Nouvelle conséquence de la crise sanitaire du Covid-19: au mois de mai, le chômage chez les 15-24 ans a atteint 3,4%, soit 76% de plus que l’année précédente, à savoir 7709 personnes. Unia exige de la Confédération et des cantons qu’ils luttent résolument contre ce problème sociétal et qu’ils le prennent au sérieux. «Le chômage chez les plus jeunes peut avoir d’importantes conséquences, comme, par exemple, une plus grande probabilité de se retrouver de nouveau au chômage, des salaires plus bas dans de futurs emplois ou des atteintes à la santé», souligne Aude Spang, secrétaire nationale à la jeunesse du syndicat, qui ajoute que les chiffres actuels du chômage ne reflètent probablement qu’une partie de la réalité. «Les crises précédentes ont montré que les jeunes et les jeunes adultes ne s’inscrivent souvent pas au chômage, même s’ils sont sans emploi.»

Garantir les places d’apprentissage

Partant du constat que le nombre de contrats d’apprentissage conclus a diminué dans certains cantons, Unia appelle le Conseil fédéral à mettre en place des dispositions visant à maintenir ou à créer des places d’apprentissage, mais aussi à soutenir les entreprises qui forment des apprentis. «Si les cantons ont déjà pris des mesures, comme dans les cantons de Genève et Vaud, la Confédération doit les soutenir financièrement, poursuit la syndicaliste. En plus de ces moyens, les cantons doivent intensifier le contrôle de la qualité de la formation.»

Mêmes droits pour tous

Par ailleurs, le syndicat invite les autorités à participer au développement d’offres de coaching et de formation transitoire, dans le but d’empêcher une nouvelle progression du chômage des jeunes, tout comme la nécessité d’étendre les bourses pour les écoles post-obligatoires.

«Concernant les entreprises, nous demandons qu’elles continuent à employer les apprentis après leur formation, ajoute Aude Spang. Et lorsque le maintien dans l’emploi n’est pas possible, les entreprises doivent chercher des solutions de raccordement avec les jeunes et utiliser à cet effet leur réseau.» Unia salue dans ce contexte la décision du Seco selon laquelle les entreprises qui ont sollicité le chômage partiel peuvent engager leurs apprenants après l’examen de fin d’apprentissage.

Enfin, Unia demande la suppression du désavantage des jeunes en matière d'allocations de chômage, leurs indemnités journalières étant limitées à 200, voire 90. «L’ordonnance Covid-19 prévoit actuellement un maximum de 120 indemnités journalières supplémentaires, mais seulement jusqu'à la fin août, nuance Aude Spang. Comme mesure de crise, le Conseil fédéral devrait donc fixer la durée normale des allocations de chômage pour tout le monde à au moins 260. De même, le délai d'attente de 120 jours pour les diplômés des écoles et de l'université doit être ramené à 5. Quiconque recherche un emploi en ces temps difficiles ne doit pas être accablé par des soucis existentiels supplémentaires.»

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