Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Nouvelle mouture pour les Nocturnes lausannoises

Entrée d'un magasin de nuit.
© Thierry Porchet

Des ouvertures nocturnes plus nombreuses, mais moins tardives. Voilà sur quoi Unia et les commerçants lausannois se sont entendus pour la période de l’Avent à Lausanne. Le Règlement communal doit encore être modifié.

Unia et les représentants des commerçants se sont accordés sur six ouvertures prolongées en fin d’année, au lieu de trois. Les magasins ne fermeront plus à 22h, mais à 20h

Une fois n’est pas coutume, sous l’égide de la Municipalité de Lausanne, les partenaires sociaux ont déjà trouvé un accord concernant les Nocturnes. Et ils innovent, puisque six ouvertures prolongées seront possibles jusqu’à 20h, au lieu de trois jusqu’à 22h, pendant les deux semaines précédant le 24 décembre. La veille de Noël, la fermeture est programmée à 17h. «Nous avons consulté les vendeuses et les vendeurs, qui ont largement accepté cette proposition. Cela leur permet de rentrer plus tôt. De surcroît, une indemnité repas de 15 francs leur est accordée par soirée travaillée. Si l’accord est respecté, il est respectable», estime Giorgio Mancuso, responsable du secteur tertiaire d’Unia Vaud. Plusieurs limites ont été posées. Si le 23 décembre tombe un samedi, une nocturne ce soir-là est interdite. Le personnel ne peut pas faire plus de quatre nocturnes. Trois si l’employé a un enfant de moins de 11 ans. «Cela signifie qu’une mère ou qu’un père de famille pourrait travailler trois soirs maximum jusqu’à 20h, au lieu de trois nocturnes jusqu’à 22h ces dernières années», précise Giorgio Mancuso. «Les vendeuses et les vendeurs sont satisfaits, mais ils craignent que ces limites ne soient, dans les faits, pas respectées. D’où la nécessité de contrôles supplémentaires.»

Renforcement des contrôles

Dans ce sens, la Municipalité s’engage à verser une subvention à la commission paritaire pour renforcer le suivi de la conformité des termes de la convention. Les négociations terminées, c’est maintenant au Conseil communal d’accepter la modification du Règlement communal lausannois sur les heures d’ouverture et de fermeture des magasins (RHOM) proposée par l’exécutif. Dans un communiqué, la Municipalité de Lausanne souligne que cet accord permet d’être «plus en phase avec les modes de consommation de la clientèle d’aujourd’hui» et «de diminuer les heures de travail en soirée du personnel».

Par ailleurs, un renforcement des contrôles est prévu lors des quatre ouvertures privées possibles durant l’année, notamment lors du Black Friday. «Ces soirées ne devraient être ouvertes que sur la base d’une liste de clients. Dans la réalité, les invitations se distribuent à l’entrée des magasins», explique Giorgio Mancuso, qui souligne aussi sa satisfaction que les ventes privées en décembre soient désormais exclues.

Un avenant à la Convention collective de travail (CCT) sera nécessaire pour y inclure les changements décidés. Les partenaires sociaux – Unia, le Trade Club vaudois et la Société coopérative des commerçants lausannois (SCCL) – se sont mis d’accord également sur l’ouverture de discussions pour une CCT cantonale. De la musique d’avenir, mais, pour l’heure, les nouveaux horaires des Nocturnes à Lausanne pourraient donner des idées à d’autres communes…

Pour aller plus loin

Panique à Genève

Le personnel des magasins est soumis à des conditions de travail inacceptables, sans mesures de sécurité

Bienveillance et respect du personnel attendus

Migros à Chailly, Lausanne.

Unia a réclamé l’application stricte des mesures de protection contre le coronavirus dans tous les commerces de détail. Prise de température dans des magasins et point sur la situation

Les travailleurs des plateformes, ces oubliés

Téléphone portable ouvert sur une application de livraison de repas.

Entre perte de revenu et exposition aux risques de contamination, les chauffeurs VTC et les livreurs à deux roues sont aussi victimes de la crise du coronavirus

Nouveau conflit collectif dans la logistique à Genève

Un drapeau Unia flotte devant une camionnette de livraison.

Un livreur d'Enesa, sous-traitant de DPD, a été licencié après avoir réclamé une prime pourtant promise. Un cas qui a permis à Unia de soulever de nombreux dysfonctionnements