Oui aux hausses de revenus, non aux cadeaux fiscaux!
Lors de l’assemblée des délégués de l’USS du 19 novembre, les personnes présentes ont réclamé de meilleurs salaires, des rentes plus hautes et un service public fort
L’économie est au beau fixe; or, le pouvoir d’achat des ménages stagne. Pire, beaucoup de travailleuses et de travailleurs ont du mal à joindre les deux bouts. En cause? Des salaires à la traîne, des rentes en baisse et des primes d’assurance maladie toujours plus lourdes. Face à ces constats, les délégués de l’Union syndicale suisse, réunis en assemblée le 19 novembre, ont pris plusieurs décisions visant à «décharger les salariés» plutôt que de «faire des cadeaux aux privilégiés». «Une telle politique est tout simplement inacceptable pour l’USS, dénonce leur communiqué de presse. La situation des travailleurs doit s’améliorer et non se dégrader.»
Augmenter les revenus
Pour ce faire, les délégués passent à l’offensive et demandent davantage de subsides pour les primes maladie, une 13e rente AVS ainsi qu’une augmentation des salaires. «Il faut plus de conventions collectives de travail et un 13e salaire pour tout le monde.» A noter qu’un salarié sur six n’en bénéficie pas. L’USS soutient l’initiative d’allègement des primes du PS qui demande que personne ne dépense plus de 10% de son revenu pour les primes.
Quant aux cadeaux fiscaux, la faîtière les rejette clairement et les combattra. «Les allègements fiscaux destinés aux grosses fortunes et aux entreprises prévus par le Conseil fédéral et le Parlement à hauteur de 3 milliards de francs en matière de droit de timbre, d’impôt anticipé et d’impôt fédéral direct ne sont pas acceptables.»
Soutien au service public
Par ailleurs, les délégués se sont positionnés en faveur d’un service public fort. Une lutte récurrente qui n’a jamais eu autant de sens depuis la pandémie qui nous a montré à quel point le service public était central pour notre société et notre économie. «Au lieu d’affaiblir le service public, il est impératif de reconnaître enfin les signes du temps et, au contraire, de le développer et de le moderniser.» L’USS s’opposera donc à toute nouvelle tentative de démantèlement du service public, comme la privatisation de PostFinance, celle de la santé mais aussi la libéralisation du marché de l’électricité.
De même, l’USS soutiendra une initiative populaire en faveur d’une couverture adéquate sur l’ensemble du territoire en matière d’accueil extrafamilial des enfants. Un service qui doit être garanti et financé en grande partie par les pouvoirs publics, selon elle.