Oui à «Zéro pertes» pour éviter un zéro pointé social
Outre le salaire minimum, les Genevois sont appelés le 27 septembre à se prononcer sur une autre initiative soutenue par les syndicats, «Zéro pertes: garantir les ressources publiques, les prestations et la création d’emplois». Lancée au printemps 2018 par la gauche et les organisations syndicales du bout du lac dans le contexte de la troisième Réforme de l’imposition des entreprises (RIE III), cette initiative demande que le Canton agisse en faveur de la réduction de la concurrence fiscale intercantonale, qu’il préserve le maintien du niveau des recettes fiscales cantonales et communales, ainsi que le financement des services publics et des prestations à la population et renforce enfin la progressivité de l’impôt. Si la Réforme fiscale et du financement de l’AVS (RFFA) a été entre-temps approuvée dans les urnes, les objectifs du texte genevois restent d’actualité pour les initiants alors que le Covid-19 a mis en relief l’importance vitale des services publics. A Genève, ceux-ci ont été fragilisés par des années d’économies budgétaires provoquées par plusieurs réformes fiscales cantonales, qui, cumulées, ont créé un manque à gagner annuel de plus d’un milliard de francs. «La crise économique découlant du coronavirus appelle une intervention massive de l’Etat pour préserver le revenu et l’emploi des salariés. Il est donc nécessaire de garantir les moyens des collectivités publiques pour financer ce plan de relance de l’économie, mais de manière socialement plus juste et écologiquement plus tenable», appuie Davide De Filippo, président de la Communauté genevoise d’action syndicale.
La faîtière syndicale recommande encore d’approuver la modification de la loi constitutionnelle concernant l’aide à domicile présentée par le Grand Conseil et qui propose que les éventuels déficits d’exploitation de l’Institution genevoise de maintien, d’aide et de soins à domicile (IMAD) soient couverts par une subvention portée chaque année au budget de l’Etat.