Une manifestation sera organisée le 9 novembre à Berne pour dénoncer les camps d’asile, en Suisse, en Europe et à ses frontières extérieures
Le réseau Migrant Solidarity Network (MSN) fustige le caractère carcéral des camps d’asile «qui rend les réfugiés mentalement et physiquement malades». Pour ce groupe, qui rassemble différentes communautés d’exilés et d’associations actives dans le domaine de la migration, ces espaces ne représentent pas une solution. Ils isolent les personnes au lieu de favoriser leur intégration, dénonce-t-il. Dans ce contexte, le MSN organise, le 9 novembre à Berne, une manifestation sur la problématique. Ses critiques portent aussi bien sur les camps de torture en Lybie que sur ceux d’autres pays de transit comme la Turquie, la Tunisie ou le Maroc. Le MSN pointe également les structures d’accueil surpeuplées aux frontières extérieures de l’UE, en particulier sur les îles grecques où les migrants s’entassent sous des tentes, dans des conditions sanitaires et de survie précaires. Les camps de migrants à l’étranger ne sont pas les seuls à fédérer les récriminations. Le MSN s’insurge également contre les centres d’asile fédéraux, fonctionnant «comme des prisons». Promiscuité, contrôles et surveillances, absence de liberté, punitions, isolement... Le réseau s’indigne des règles qui régissent ces lieux où les requérants vivent dans l’attente d’une décision sur leur demande d’asile ou leur expulsion. Les structures d’accueil dans les cantons n’ont pas meilleure presse et surtout celles d’urgence destinées aux demandeurs déboutés confrontés à des tracasseries permanentes quand bien même ils y passent souvent plusieurs années. A Berne, les exilés diront «non à la discrimination et oui à l’égalité des droits, au respect et à la dignité pour tous; non à l’isolement et aux expulsions et oui à l’égalité d’accès au logement, au travail, à l’éduction et à la santé pour tous».
Samedi 9 novembre, 14h, place Fédérale, Berne.
Informations et contribution à l’organisation de la manifestation: migrant-solidarity-network.ch
Près d’un millier de personnes ont manifesté jeudi à Genève dénonçant «une politique migratoire qui tue», à la suite du suicide d’un jeune requérant d’asile afghan débouté
En Suisse, durant les Trente Glorieuses, quelque 50000 filles et fils de saisonniers ont vécu des mois, voire des années, dans la clandestinité et la peur d’être expulsés. Une bande dessinée revient sur ce sombre épisode de notre histoire. Son titre: «Celeste, l’enfant du placard»
«La solidarité est plus forte que la couleur des passeports!» C’est avec cette devise que le groupe migration d’Unia Vaud va informer le public ce samedi à l’occasion de la Journée...
L’exposition «Nous, saisonniers, saisonnières… 1931-2022» fera halte au Nouveau Musée de Bienne du 17 décembre 2022 au 25 juin 2023. Créée à Genève, cette exposition a été conçue...