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Privilégier les produits réutilisables

Un monstre de déchets, sur le lac, lors d'une action Greenpeace.
© Greenpeace/Archives

Le retour en force du plastique à usage unique inquiète Greenpeace qui dénonce régulièrement les dégâts qu’il provoque sur la santé de l’écosystème de la planète.

Face au grand retour du plastique à usage unique, Greenpeace précise que les produits réutilisables se révèlent sûrs en temps de crise sanitaire, déclaration d’experts à la clef

Risque-t-on d’assister à une pandémie du tout-jetable? Le retour en force du plastique à usage unique inquiète Greenpeace qui dénonce l’offensive des lobbys de l’industrie plastique œuvrant à geler les interdictions en vigueur en la matière et à empêcher de nouvelles restrictions. Pour parvenir à leurs fins, précise l’ONG, des groupes de pression américains, français, anglais, etc., soutiennent que les produits à usage unique sont intrinsèquement plus sûrs en ces temps de crise sanitaire. Des allégations que réfute l’organisation de défense de l’environnement. Dans un récent communiqué de presse, elle précise que le recours à des contenants réutilisables ne présente pas de dangers particuliers liés au coronavirus. L’organisation fonde ses dires sur la déclaration de plus de 120 experts de la santé qui se sont penchés sur la question. Et assurent que gobelets, tasses, assiettes, lunch box, couverts... peuvent, quel que soit leur matériau, être utilisés en toute sécurité par le public et les détaillants en respectant les règles d’hygiène de base; que les désinfectants ménagers sont aussi efficaces sur ces surfaces dures. Une prise de position approuvée, précise encore l’ONG, par des médecins, scientifiques, universitaires, spécialistes de la santé publique et des emballages alimentaires de la planète entière.

Exploitation de la pandémie...

L’intervention de spécialistes succède aux dispositions prises par plusieurs pays, à l’image des Etats-Unis et du Royaume-Uni, de suspendre temporairement les interdictions prononcées contre le plastique servant une seule fois. Et après une vaste campagne de relations publiques du secteur dans ce sens. «Il est choquant de voir l’industrie plastique exploiter la pandémie», s’insurge Matthias Wüthrich, expert zéro déchet pour Greenpeace Suisse. L’ONG note encore que ce secteur a recouru à d’anciennes recherches autofinancées pour affirmer que les produits réutilisables seraient plus dangereux que ceux à usage unique dans le contexte actuel. «Cette offensive des lobbys vise à assurer les acquis et à augmenter les profits... Nous devrions suivre les connaissances scientifiques plutôt que le marketing du domaine.» Greenpeace s’inquiète des refus en augmentation de commerces, restaurants et take-away tels que Starbucks de privilégier des produits réutilisables. Si Matthias Wüthrich ne connaît pas l’impact de leur diabolisation dans nos frontières, il précise que certains marchés et restaurateurs n’acceptent plus de leurs clients les contenants pérennes.

La santé de la Terre en danger

«Nous ne disposons pas de données spécifiques, mais nous présumons que la situation en Suisse est comparable à celle d’autres pays qui ont constaté une hausse du recours au plastique à usage unique notamment en raison de l’accroissement du commerce en ligne et de la livraison de produits alimentaires. Les plats à l’emporter ont été très prisés pendant le semi-confinement et la fermeture des restaurants.» Une situation particulièrement préjudiciable à la planète. «La promotion du plastique à usage unique pour prétendument réduire le risque d’infection a un impact négatif sur l’environnement et l’eau – par opposition à une utilisation prudente de produits réutilisables, insiste de son côté Jane Muncke, directrice du Food Packaging Forum en Suisse. Les mesures sanitaires prises pendant la pandémie de Covid-19 ne doivent pas nuire à la santé de l’écosystème de la Terre, notre maison.»

Dans ce contexte, Greenpeace a jugé nécessaire d’informer les autorités et les entreprises des conclusions des spécialistes. Et en appelle à leur responsabilité et à celle des consommateurs invités à renoncer aux contenants à usage unique afin de protéger la nature.

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