Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Retour à l’expéditeur

Immense dragon constitué de déchets plastique devant le siège de Nestrlé à Vevey.
©Greepeace

En 2018, Nestlé a produit 1,7 million de tonnes d’emballages plastiques à usage unique, soit 13% de plus que l’année précédente, a dénoncé Greenpeace.

Des militants de Greenpeace ont amené devant Nestlé un gigantesque dragon de plastique, constitué d’emballages aux logos de l’entreprise repêchés dans les océans

Singulier tableau le 16 avril dernier devant l’entreprise Nestlé à Vevey. Des militants de Greenpeace ont placé, à l’entrée du siège de la multinationale, un gigantesque dragon long de vingt mètres et haut de cinq. Particularité du monstre: il était entièrement constitué d’emballages en plastique repêchés dans les océans et sur des plages des Philippines dont la plupart portaient les logos de la société. Parallèlement, des activistes ont escaladé une façade du bâtiment où ils ont déployé une immense banderole imprimée d’un «Nestlé, stop single use!» (stop usage unique!, ndlr). Une opération spectaculaire pour réclamer la fin des emballages jetables sachant que, selon les chiffres communiqués par Greenpeace, l’entreprise en a produit en 2018 quelque 1,7 million de tonnes, soit 13% de plus que l’année précédente. «Nestlé a fini par reconnaître que notre planète affronte une crise du plastique et que le recyclage ne résoudra pas le problème à lui tout seul. Mais il continue de miser sur les relations publiques et les pseudo-solutions au lieu de mesures concrètes et efficaces», a dénoncé dans un communiqué Florian Kasser, coordinateur de la campagne «zéro déchet» pour Greenpeace Suisse, soulignant que seuls 14% des déchets plastiques planétaires sont recyclés. Et l’écologiste d’insister sur le fait que le passage annoncé à des emballages à usage unique dans une autre matière ne fera que déplacer le problème. «Les emballages papier ont besoin de cellulose pour laquelle on défriche des forêts anciennes importantes pour le climat et on plante des monocultures. Le plastique d’origine végétale utilise aussi de précieuses ressources, concurrence les cultures alimentaires et ne se décompose qu’à peine dans l’eau.» Les écologistes ont exigé de la société davantage de transparence et la mise en œuvre de mesures concrètes et ambitieuses avec des échéances claires pour enrayer le phénomène des emballages à usage unique. L’ONG prône leur remplacement par des «systèmes de livraison et de distribution différents, basés sur la recharge et la réutilisation afin de briser le cercle vicieux du gaspillage et de la pollution». Nestlé s’est engagé de son côté à rendre 100% de ses emballages recyclables ou réutilisables d’ici à 2025...

 

Pour aller plus loin

Le négoce des matières premières dans le viseur

La «brigade azur» symbolisait, devant l’immeuble abritant les locaux de la société incriminée, la mort des océans et la tristesse des humains...

Des militants d’Extinction Rebellion ont mené simultanément quatre actions à l’encontre d’entreprises actives dans le commerce des matières premières. Reportage à Lausanne

«Une fin de non-recevoir aux jeunes qui se battent pour sauver la planète»

Nicolas et ses soutiens devant le tribunal.

Le Tribunal de police de Genève a reconnu Nicolas coupable dans l’affaire des «mains rouges» apposées sur Credit Suisse. Un verdict qui ne l’empêchera pas de continuer à militer

Le climat en justice

Affiche de "Le Climat en justice".

Après un procès lausannois retentissant, c’est au tour d’un activiste genevois de comparaître face à Credit Suisse

«Il n’existe pas d’huile de palme durable»

Un référendum a été lancé contre l’accord de libre-échange avec l’Indonésie. L’huile de palme au cœur de la contestation