«Stop à l’Europe forteresse», «Non à la prise en otage des réfugiés» ou encore «Les bateaux coulent, la Suisse refoule». Le 29 août, plus de quelque 120 manifestants se sont rassemblés sur la place de l’Europe à Lausanne et une centaine d’autres devant le consulat italien à Genève pour dénoncer la «politique d’asile inhumaine» de nos voisins et la complicité de l’Union européenne et de la Suisse. L’action, appelée par Solidarités, les syndicats – dont Unia – et les partis de gauche, est directement liée aux événements qui se sont produits récemment dans le port de Catane, en Sicile. Pour rappel, le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini a bloqué le débarquement de 177 réfugiés pendant plusieurs jours. Une «prise en otage» qui visait à faire pression sur l’Europe, priée de «se presser de faire sa part». Les manifestants ont également dénoncé la banalisation des agressions racistes et un climat anti-immigré nauséabond. La Suisse est aussi visée dans le communiqué des organisateurs: «Nous nous mobilisons pour dénoncer la responsabilité des autorités fédérales et cantonales qui s’asseyent sur leurs engagements en termes d’accueil des réfugiés, qui n’ont eu de cesse de durcir le droit d’asile et se font les exécuteurs zélés des Accords de Dublin en renvoyant des centaines de requérants. Ici aussi, nous exigeons un accueil digne et immédiat des personnes en exil!»
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