Fin mai, les dirigeants de huit fédérations syndicales internationales et de la Confédération syndicale internationale (CSI) se sont rendus à Ramallah pour exprimer leur solidarité avec les syndicats de Cisjordanie et de la bande de Gaza. Ces organisations, qui représentent plus de 200 millions de travailleurs et de travailleuses dans plus de 150 pays, ont promis de redoubler d'efforts pour aider leurs homologues locaux à évoluer dans ces temps difficiles et remplir leur rôle d'artisans du changement en Palestine. La délégation, qui a rencontré le président Abbas ainsi que plusieurs ministres du gouvernement palestinien, s'est dite préoccupée par la grave crise humanitaire à Gaza. Elle a notamment appelé à un cessez-le-feu immédiat et permanent, et à la libération de tous les otages: «Notre objectif est une Palestine démocratique et souveraine, qui connaisse une paix et une sécurité justes et durables, aux côtés d'un Israël sûr. Nous savons que [...] des syndicats indépendants, forts et démocratiques constituent un élément clé de la concrétisation de cet objectif.»
Lors de son assemblée des délégués, qui s’est tenue le 31 mai à Berne, l’Union syndicale suisse (USS) a, de son côté, adopté une résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et durable de toutes les parties au conflit, ainsi que la libération immédiate des otages enlevés par le Hamas en Israël et de tous les Palestiniens arrêtés extrajudiciairement. L'USS exige également que la Suisse renonce à la livraison d’armes à Israël et à tout transfert de technologie et de savoir-faire qui pourraient conduire à des violations des droits humains. L'USS demande en outre le désarmement permanent et la dissolution du Hamas, ainsi que des sanctions appropriées contre le Gouvernement israélien jusqu'à ce qu'il mette fin à la colonisation illégale dans les territoires occupés.