Les milieux de défense du droit d’asile demandent que les personnes venues d’Afghanistan ne soient pas renvoyées dans d’autres pays comme le prévoit le règlement Dublin afin qu’elles puissent reconstruire leur vie ici. Des dizaines de familles ou de personnes se trouvent actuellement confrontées en Suisse à une menace de renvoi vers la Roumanie, la Pologne, l’Italie, la Grèce ou la Croatie. Dans ce dernier pays, les violences et les expulsions en dehors des frontières de l’Union européenne ont été pourtant identifiées. Ailleurs, le manque de ressources fait que nombre d’immigrés se heurtent à des conditions de vie insupportables. Le règlement Dublin comporte néanmoins une clause dite humanitaire pour les personnes vulnérables. Une large coalition d’associations de soutien aux migrants avait réuni, en 2017, 33000 signatures. Or, depuis, comme le souligne cette alliance dans son communiqué du 13 octobre: «[…] les vulnérabilités ne sont toujours pas identifiées au travers des procédures accélérées de traitement des demandes d’asile.» Et «le nouveau système d’asile organisé dans les Centres fédéraux ne fait que dégrader la situation, privilégiant la rapidité des procédures et des renvois à l’examen approfondi des situations individuelles».
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