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Toujours pas de plan social au Matin

Cela fait plus de cinq mois que l'annonce de l'abandon du Matinpapier est tombée. Ce passage à une version 100% web aura laissé 41 collaborateurs sur le carreau. Et la goutte d'eau qui fait déborder le vase: toujours aucun plan social n'a été ficelé. Pour dénoncer cette situation, un rassemblement a eu lieu le 15 novembre devant la tour Edipresse à Lausanne, auquel ont participé une quarantaine de personnes. Pour bref rappel, les rédactions romandes de Tamedia avaient mené une grève, interrompue quelques jours plus tard pour laisser une chance aux discussions, sous l'égide du Conseil d'Etat. Mais depuis, il semblerait que les négociations entre les partenaires sociaux soient au point mort, laissant dans l'attente les ex-employés lésés. Dans une lettre ouverte, les 41 licenciés somment l'éditeur zurichois, qui a encaissé plus de 170 millions de francs de bénéfices net en 2017, de prendre ses responsabilités sociales et légales. «Alors que la délégation des employés avait présenté un plan social permettant (…) de se réinsérer dans un contexte professionnel difficile, (…), l'éditeur zurichois persistait dans son attitude brutale et intransigeante. (…) Alors que la délégation du personnel a plusieurs fois revu ses propres demandes à la baisse, Tamedia (…) a toujours refusé la moindre concession.» Et de déplorer le «temps perdu», «des mois durant lesquels nous aurions pu nous former, nous réorienter».

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