Le 10 avril dernier, Unia Genève se rend sur un chantier à la rue de Carouge et le constat est sans appel. «Une table couverte par une épaisse couche de poussière servant de nappe fait office de réfectoire», rapporte le syndicat dans un communiqué de presse. «Elle est placée au milieu d’une salle utilisée comme dépôt, à l’air irrespirable. Dans toutes les pièces du chantier de rénovation en question, des débris de bois et des sacs poubelles sont entreposés. L’escalier est également encombré de déchets, ce qui le rend périlleux. Des débris jonchent chaque étage et les paliers sont extrêmement dangereux parce que traversés de câbles électriques qui présentent un risque de chute constant pour les travailleurs.» Clairement, ce chantier ne respecte pas les conditions d’hygiène et n’assure pas la sécurité des ouvriers. Des questions de dignité des salariés auxquelles Unia est très attentif au bout du lac après avoir lancé une campagne il y a trois ans sur la problématique.
Le syndicat a alors immédiatement mis en demeure l’entreprise de gestion du chantier pour qu’elle se mette en conformité dans les 24 heures.
«Quelques jours après notre passage, c’était chose faite: le chantier a été débarrassé et nettoyé comme nous le demandions, rapporte José Sebastiao, responsable du secteur construction et artisanat à Unia Genève. Encore une fois, l’action syndicale et la dénonciation publique ont porté leurs fruits et ont pu améliorer les conditions de travail des employés sur le chantier.»