Pour une femme à la présidence de l’USS
«Après vingt ans de présidence masculine, l’heure est venue pour une présidente de l’USS.» Le message de la commission féminine de l’Union syndicale suisse est clair. Vendredi dernier, dans un communiqué, elle annonçait avoir décidé, à l’unanimité, de recommander au congrès de l’USS les deux candidates à la succession de Paul Rechsteiner: Marina Carobbio du SSP et Barbara Gysi de l’APC. La commission relève que l’USS n’a connu qu’une seule coprésidente dans son histoire, Christiane Brunner entre 1994 et 1998. «Il est plus que temps qu’une femme se trouve à la tête de la plus grande faîtière syndicale, d’autant plus que non seulement le monde du travail, mais les syndicats aussi se féminisent toujours plus», souligne la commission. Et d’expliquer qu’à l’heure où la lutte pour l’égalité salariale et contre les discriminations est à l’ordre du jour, comme la préparation de la grève des femmes de 2019, élire une présidence féminine donnerait non seulement l’exemple en matière de place dans des positions dirigeantes, mais aussi «un signal clair pour les femmes et l’égalité maintenant!».
La commission féminine a entendu les deux candidates. «Ces deux femmes possèdent l’expérience de direction, la capacité à s’imposer et les compétences nécessaires pour diriger à l’avenir l’USS», écrit-elle, en parlant encore de «personnalités fortes et combattives» qui «dirigeraient efficacement l’USS demain».
L’ES