Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Une nouvelle CCT pour les garagistes jurassiens

Conclue par Unia, la Convention collective de travail bénéficiera aux 600 professionnels de l’automobile de la région

Après plusieurs années de vide conventionnel, les garagistes du Jura et du Jura bernois retrouvent une Convention collective de travail (CCT). Négocié entre Unia Transjurane et la section locale de l’Union professionnelle suisse de l’automobile (UPSA), le nouveau texte bénéficiera dès le 1erjanvier 2019 à quelque 600 professionnels occupés dans la branche.

Il prévoit des salaires minimaux en fonction du niveau de formation et un treizième mois de rémunération pour tous. Les salaires des bénéficiaires d’un CFC avec expérience seront ainsi de 4500 francs par mois au minimum pour les mécaniciens et magasiniers et de 4700 francs pour les mécatroniciens et les carrossiers. Les titulaires de brevets fédéraux d’électromécanicien ou de technicien ES (école supérieure) pourront, eux, prétendre à un traitement de 5700 francs. Tandis que les travailleurs non qualifiés toucheront au moins 3900 francs. Interrogé par Le Quotidien Jurassien, Paul Montavon, président de l’UPSA Jura et Jura bernois, évoque une hausse moyenne de 5 à 10% des salaires afin de s’aligner sur ces barèmes. Pour la suite, les augmentations salariales feront l’objet de négociations annuelles. En ce qui concerne les conditions de travail, les professionnels de l’automobile auront notamment droit à une durée de travail réglementée à 42 heures hebdomadaires, une perte de gain en cas de maladie et une cinquième semaine de vacances dès l’âge de 50 ans. 

Une commission paritaire sera mise en place pour procéder à des contrôles et soutenir la formation professionnelle. Et une demande d’extension de la Convention collective pour la rendre obligatoire à l’ensemble de la branche est déposée au Secrétariat d’Etat à l’économie. La grande majorité de la centaine d'entreprises actives dans la région est affiliée à l’UPSA. Pour Aldo Ferrari, vice-président d’Unia et responsable de la délégation syndicale aux négociations, «cette nouvelle CCT n’est pas seulement le gage de meilleurs salaires et conditions de travail, elle représente une reconnaissance de l’apport du personnel et permet de lutter contre la sous-enchère salariale qui tire les salaires vers le bas». 

Pour aller plus loin

Licenciements abrupts chez Orsay, sans plan social

Devanture de la boutique Orsay à l'abandon à Berne.

Après avoir bénéficié du chômage partiel, les 11 magasins suisses de vêtement de la chaîne ferment ces prochaines semaines, laissant 55 employées sur le carreau

Un chauffeur VTC gagne en justice

Grève des chauffeurs d’entreprises sous-traitantes d’Uber en décembre 2017, devant l’enseigne de la multinationale à Genève.

Le Tribunal des prud’hommes à Genève condamne une société «partenaire» d’Uber à verser une différence salariale et les cotisations sociales d’un ancien collaborateur

XPO Logistics: lutte payante!

Grèvistes victorieux arborant plusieurs drapeaux Unia.

Après presque trois semaines de grève, les employés de XPO Logistics, soutenus par Unia, ont décroché un plan social. Seule une partie des emplois a pu toutefois être maintenue

Uber, un employeur qui ne dit toujours pas son nom

Action de chauffeurs Uber.

La multinationale a modifié les conditions contractuelles de ses chauffeurs, mais en réalité, rien ne change pour eux. Unia exige des autorités qu’elles réagissent enfin