Unia Genève appelle à cesser les contrôles des sans-papiers
Le syndicat, à l’image d’autres associations, proteste contre les vérifications d’identité et arrestations de sans-papiers opérées aux frontières et dans les transports publics
Unia Genève se joint aux associations qui ont récemment protesté contre les vérifications d’identité et les arrestations de sans-papiers opérés par les gardes-frontières dans les transports publics, les arrêts et les gares. «Dans la situation sanitaire actuelle, il est intolérable que des travailleurs qui contribuent à l’essor économique de ce canton subissent de tels contrôles alors même qu’ils ne troublent en rien l’ordre public. Ces personnes qui amènent leurs enfants à l’école, font leurs courses dans les magasins et participent à la vie sociale et culturelle de Genève sont déjà des personnes vulnérables de par leur statut et fragilisés économiquement par la crise», s’indigne Alejo Patino, le responsable du groupe migrants d’Unia Genève, en appelant à «cesser immédiatement» ces contrôles et ces arrestations «indignes».
Interrogée par la presse, l’Administration fédérale des douanes s’est défendue d’une recrudescence des contrôles et d’actions ciblées à l’encontre des personnes sans statut légal. En fait, selon nos informations, les douaniers sont actifs dans le Léman Express et la ligne de tram 17 ralliant Annemasse depuis leurs inaugurations en décembre 2019. Les personnes démunies de titre de séjour doivent donc éviter toutes les lignes transfrontalières, sachant qu’en ce qui concerne les rames du Léman Express, les contrôles sont effectués dès Lausanne. Le secteur de la gare de Chêne-Bourg est aussi un piège, les gardes-frontières procédant à des inspections au faciès aux alentours en n’hésitant pas à arrêter passants et cyclistes sur la Voie verte.
Face à cette situation, les Colis du cœur ont décidé de fermer leur site de distribution de Thônex qui attribuaient 400 sacs de commissions chaque semaine. Mis à disposition par Caran d’Ache, le lieu était trop proche de la frontière et placé, en outre, dans l’axe du Léman Express et du tram 17. Les Colis du cœur se replient sur trois autres points du canton pour continuer à aider quelque 7500 personnes, dont 40% d’enfants.
Le collectif «Alireza, on t’oublie pas», les jeunes de l’Etoile, la Coordination asile.ge, la Ligue suisse des droits de l’homme, le Silure, Solidarité Tattes, le SSP et Unia...
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