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Vaudoise aréna: une situation qui patine

Le syndicat Unia, fort des témoignages du personnel, dénonce les dysfonctionnements du Centre sportif de Malley

Comme rapporté dans notre édition précédente (ici), le sous-effectif chronique, la surcharge de travail et les fortes tensions avec la direction ont entraîné de nombreux arrêts maladie au sein des employés du Centre sportif de Malley (CSM). Le syndicat a adressé la semaine dernière, une lettre de 10 pages au conseil d’administration du CSM, avec copie aux communes de Lausanne, Prilly et Renens majoritairement propriétaires. Les griefs soulevés par les salariés, de tous les secteurs, visent directement les comportements du président du conseil d’administration et du directeur.

«Il y a clairement atteinte à la santé, à l’intégrité et à la personnalité des travailleurs», dénonce Arthur Auderset, secrétaire syndical d’Unia. Les témoignages des employés font état d’angoisse, d’insomnie, de stress, d’épuisement, de souffrance, de perte d’appétit, de sentiment d’impuissance, de peur d’aller au travail…

Les salariés ont exprimé à plusieurs reprises auprès de leur direction les problèmes de management, le sous-effectif, ainsi que le froid régnant dans le local de pause. A cette liste de griefs s’ajoutent les places de parc supprimées pour les travailleurs alors que certains finissent le travail au milieu de la nuit (ils doivent donc payer le parking de leur poche).

Laxisme du SDE?

Du point de vue du travail de nuit effectué sans autorisation et sans compensation (depuis des années), il est incompréhensible, selon le syndicat, que le Service de l’emploi (SDE) mis au courant déjà à fin octobre 2019 n’ait pas réagi immédiatement. «C’est pourtant de la compétence du SDE d’exiger la mise en conformité. Au lieu de quoi, le SDE a pris contact avec l’employeur pour lui communiquer le nombre de plaignants et Philippe Leuba, conseiller d’Etat en charge de l’Economie, a demandé un audit externe. Le CSM a obtenu du SDE qu’il n’intervienne pas avant la fin des Jeux olympiques de la jeunesse», signale Arthur Auderset. Une question à laquelle devait répondre hier Philippe Leuba, apostrophé lors du Grand Conseil: pourquoi un audit au lieu d’un contrôle effectif de l’Inspection du travail? Une interpellation demandant de faire la lumière sur cette affaire devait aussi être adressée à la Municipalité de Lausanne.

La semaine dernière, le CSM indiquait avoir mandaté un cabinet d’audit spécialisé. «Or, l’employeur ne nous a donné aucune garantie de protection contre toutes formes de représailles à l’encontre des employés, souligne le secrétaire syndical vendredi dernier. Alors que le CSM remet en doute les causes des arrêts maladie et a mis sous pression les travailleurs qui ont osé dénoncer la situation. De quoi augmenter encore le sentiment du personnel de ne pas être reconnu mais abandonné.»

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