En dépit de l’intervention du Syndicat des services publics (SSP), EasyJet Suisse a repris le 31 mars ses trajets sur Tel-Aviv. La compagnie britannique a toutefois accepté de dispenser le personnel refusant d’opérer sur ces vols comme l’avait demandé le syndicat. Mais le conflit n’est pas clos pour autant, à Genève, la Chambre des relations collectives de travail a été saisie notamment sur le risque de sanctions financières. Pour mémoire, le SSP avait relayé le 19 mars dernier, via un communiqué de presse, l’inquiétude des employés qui s’étaient exprimés dans le cadre d’un sondage: 521 d’entre eux sur les 700 hôtesses et stewards que compte le transporteur dans nos frontières, soit 93% des effectifs, s’opposaient pour des raisons de sécurité à effectuer des vols sur Israël. Le SSP avait alors écrit à la direction lui demandant que le personnel navigant obtienne, comme son homologue travaillant pour EasyJet France, le report de la reprise des opérations vers Tel-Aviv. «Tant qu’un cessez-le-feu et un accord de paix ne seront pas signés, les employés attendent une considération de leur sécurité égale à celle dont les équipages français ont bénéficié.» Si le SSP a eu gain de cause sur la question du volontariat, d’autres différends devront être réglés avec la médiation de l’autorité cantonale compétente.
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