Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Syngenta: procédure victorieuse

Syngenta
© Neil Labrador

Satisfaction à Monthey. Un accord sur les salaires a été conclu après une première proposition indécente de la direction. Il s’agissait-là des premières négociations depuis le rachat de Syngenta par le groupe chinois Chemchina.     

Un accord sur les négociations salariales 2018 a été trouvé avec Syngenta à la suite de la procédure lancée par Unia

«C’est une victoire qui montre le bien-fondé de notre démarche.» Secrétaire syndical d’Unia Valais en charge de la chimie, Blaise Carron se dit satisfait de l’issue de la procédure ouverte à l’encontre de Syngenta à la suite de son offre salariale qualifiée d’inacceptable. Pour mémoire, l’entreprise, lors des négociations menées fin 2017 début 2018, avait décidé d’augmenter les revenus de 0,9% à partir du mois d’octobre, soit dès ce mois-là et jusqu’en avril 2019, seulement sur six mois. «Une proposition indécente qui ne permettait même pas aux employés de maintenir leur pouvoir d’achat.» Pour le syndicat, la symbolique se révélait aussi forte, les pourparlers se déroulant pour la première fois sous l’égide de Chemchina, le nouveau propriétaire de la société. Dans ce contexte, Unia a porté en mars dernier l’affaire devant l’Office cantonal de conciliation en matière de conflits collectifs du travail (OCC). Conformément à la procédure lors de ce genre de démarche, le secrétariat de l’OCC, le Service de la protection des travailleurs et des relations du travail, a tenté au préalable de trouver un arrangement. Avec succès. Au terme de deux séances, les partenaires sont parvenus à s’entendre. 

Reconnaissance des salariés

«Les salariés couverts par la Convention collective de travail, en plus de la hausse déjà décidée à partir d’octobre, verront leurs primes d’équipes augmenter de 1% dès janvier prochain», relève Blaise Carron, précisant encore que, pour les prochaines négociations salariales, l’indice pris en compte pour le renchérissement sera celui du mois d’octobre et ce pour un an, majoré de 0,1%. Content du résultat financier, le syndicaliste insiste encore sur son importance d’un point de vue humain. «C’est une reconnaissance de l’engagement et de l’investissement quotidien des employés. Leur dignité était aussi en jeu. Il était clairement du devoir d’Unia de se battre aussi pour cela», affirme-t-il, rappelant que le site stratégique de Monthey est le plus important site de production du groupe. Et non sans regretter qu’il ait fallu ouvrir une procédure pour arriver à une solution, que le personnel ait dû attendre plusieurs mois avant d’être fixé sur la question. «Une longue incertitude... En général, le dossier est bouclé en début d’année.»

Quoi qu’il en soit, Blaise Carron espère à l’avenir qu’Unia ne sera plus contraint de recourir aux services de l’Etat, que les négociations pourront se dérouler de manière usuelle, directement entre les partenaires concernés – direction, commission du personnel et syndicats. «Je souhaite que Syngenta apprenne de ses erreurs et qu’il ne revienne plus avec des propositions irresponsables», conclut le syndicaliste. 

Pour aller plus loin

La société fribourgeoise Meggitt annonce 70 licenciements

Bâtiment de l'entreprise Meggitt.

Les suppressions de postes toucheront notamment l’ingénierie et la maintenance de pièces destinées à l’aéronautique ou à l’industrie de l’énergie. Unia demande une procédure de consultation démocratique

Réparation réclamée

Anciens cotisants et leurs soutiens.

La suppression d’une caisse de solidarité du site chimique de Monthey suscite la colère d’anciens cotisants. Soutenus par Unia, ils demandent réparation. Le système social en question permettait, à la disparition d’un collègue, actif ou retraité, de soutenir financièrement sa famille

Toblerone régale moins ses salariés que ses actionnaires

Les négociations salariales à l’usine Toblerone de Brünnen, dans l’agglomération de Berne, où sont produites les célèbres barres en chocolat, se révèlent difficiles. Le...

«Seuls les profits de son entreprise l’intéressaient»

tribunal

Lors du procès Eternit bis qui se tient à Novare en Italie, le Parquet a demandé la prison à vie pour Stephan Schmidheiny: ce dernier n’a pensé qu’à ses propres intérêts, alors même que des décès étaient à prévoir