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Les chantiers sous un soleil de plomb, prudence

Le syndicat fait la tournée des chantiers pour distribuer tracts et gourdes d’eau.
© Unia

Le syndicat fait la tournée des chantiers pour distribuer tracts et gourdes d’eau.

 

Unia Valais a lancé une campagne visant à sensibiliser les ouvriers aux risques des fortes chaleurs

«Canicule: attention danger!» Unia Valais a lancé mercredi dernier une campagne visant à sensibiliser les travailleurs de la construction aux risques des grandes chaleurs. Le syndicat fait la tournée des chantiers pour distribuer tracts et gourdes d’eau. «Les ouvriers nous réservent un très bon accueil, ils sont contents de recevoir la gourde et l’information dans laquelle nous rappelons les mesures à prendre durant la canicule», explique Serge Aymon, secrétaire syndical d’Unia Valais en charge du second œuvre.

Durant les fortes chaleurs, il est essentiel de commencer à travailler tôt, d’effectuer les travaux pénibles le matin, de se protéger en portant des vêtements adaptés, le casque, des lunettes et en appliquant de la crème solaire, de s’hydrater suffisamment et de se reposer à l’ombre. L’employeur est tenu de veiller à la santé de ses employés en adaptant les horaires, l’organisation du travail et des lieux de pause ombragés, en fournissant eau et matériel de protection. Travailler dans le bâtiment par des températures élevées est non seulement pénible, mais peut devenir dangereux si de telles dispositions ne sont pas adoptées. Selon le syndicat, lorsque le thermomètre dépasse les 25 degrés, il faut commencer à «adapter l’horaire» et à «réduire les efforts physiques», dès 30 degrés, des «pauses supplémentaires de cinq minutes par heure» sont nécessaires et, à 35 degrés, il s’agit de «limiter le travail aux heures matinales, voire l’interrompre complètement». «Si on arrive à 35 degrés, les syndicats contrôleront que les entreprises prennent ces mesures et, si ce n’est pas le cas, elles seront dénoncées à la Suva», indique Serge Aymon.

La distribution de gourdes s’inscrit par ailleurs dans le cadre de la campagne de mobilisation pour les négociations salariales du second œuvre romand, qui débuteront cet automne. Les bouteilles offertes sont en effet frappées de la mention «Second œuvre romand: 6 ans que nos salaires brûlent à petit feu – A nous d’éteindre l’incendie.» Alors que les chantiers tournent à plein régime et que les carnets de commandes sont remplis, les salariés des métiers du bois, de la peinture, du carrelage ou de la vitrerie perdent chaque année du pouvoir d’achat en raison de la hausse des primes maladie et des loyers. Unia prévient les associations patronales que, si des solutions à la hauteur des attentes des travailleurs ne sont pas trouvées, l’automne pourrait être… chaud, voire caniculaire. 

 

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