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Troisième licenciement collectif chez General Electric

La société d’énergie américaine supprime en Suisse 410 postes, portant à 220 le nombre de licenciements

Maigre consolation. La procédure de consultation commencée en juin aura permis de sauver une quarantaine de postes et de réduire les licenciements par des départs à la retraite anticipée et la reprise de certains employés par une autre société.

En chiffres, 410 emplois seront donc supprimés dans les prochains mois sur les sites argoviens de Birr et de Baden, au lieu des 450 annoncés en juin: 220 personnes seront licenciées, 40 partiront en préretraite et 70 seront engagées par Infosys, société indienne de prestation de services informatiques qui collabore depuis quelques années avec General Electric. Le géant américain spécialisé dans les techniques énergétiques n’en est pas à son premier licenciement collectif sur ses sites suisses, sis dans le canton d’Argovie: 1200 postes avaient été supprimés en 2018, 900 en 2016.

Un plan social est prévu pour les personnes congédiées. «C’est un plan à la hauteur de celui de l’an passé, ce qui n’est pas mal. Mais, bien sûr, toutes nos revendications n’ont pas été entendues», relate Manuel Wyss, responsable de la branche industrie MEM d’Unia.

Moitié moins d’emplois

En 2015, lors du rachat des activités énergétiques de la compagnie française Alstom par General Electric, les sites suisses comptaient quelque 5300 emplois. Quatre ans plus tard, il n’en reste que la moitié.

Pour Unia, c’est une preuve de plus de l’échec total de la stratégie menée par le Conseil fédéral: «Avec sa politique irresponsable du “laisser-faire”, le Conseil fédéral se rend coresponsable de cette débâcle.»

«Au moment du rachat, le Conseil fédéral aurait dû demander des garanties quant aux places de travail. Mais à l’époque le conseiller fédéral Schneider-Ammann ne voulait pas intervenir dans le marché, et c’est toujours le cas avec Guy Parmelin. Cela fait trois fois que nous demandons des garanties pour l’avenir, car les employés vivent dans l’insécurité. Mais nous n’en avons obtenues aucune. Sans pression des politiciens, rien ne va changer», estime Manuel Wyss. Le syndicat demande donc que General Electric développe une stratégie à moyen et à long terme pour garantir ses emplois en Suisse. Une revendication partagée par 2000 salariés, soit deux tiers des employés, qui ont signé une pétition allant dans ce sens.

 «Ce n’est pas une logique industrielle, mais financière. L’entreprise a eu des problèmes au niveau de la Bourse et a demandé à toutes ses filiales à l’étranger de réduire les coûts pour devenir plus rentable. Les décisions se prennent aux Etats-Unis, explique Manuel Wyss. Pourtant, au sein de la consultation européenne, nous sommes convaincus que le marché est favorable à General Electric, dont les pronostics sont beaucoup trop pessimistes.»

Les licenciements touchent aussi d’autres sites européens, dont Belfort, en France, qui vient de conclure une première phase de négociations ayant permis de diminuer quelque peu la casse: 485 suppressions de postes au lieu de 792. Reste que les employés doivent renoncer à certains acquis sociaux et se préparer à une probable délocalisation de la production de turbines en Hongrie.

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