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Les syndicats genevois se joignent à la grève du climat

Manifestation pour le climat.
© Neil Labrador

«Les travailleuses et les travailleurs refusent d’être victimes du réchauffement climatique», ont déclaré les syndicats genevois prêts à se mobiliser avec les jeunes le 15 mai.

Dans une résolution du 18 janvier dernier, la Communauté genevoise d’action syndicale appelle la population à se mobiliser face à l’urgence climatique

En 2020, la convergence des luttes syndicales, féministes et climatiques est plus que jamais d’actualité. La Communauté genevoise d’action syndicale (CGAS) l’a bien compris, et c’est pourquoi, dans une résolution, elle appelle l’ensemble des travailleurs – et les autres – à participer à la grande grève pour le climat du vendredi 15 mai 2020, mouvement débuté il y a maintenant un an par les jeunes du monde entier.

Réunie lors d’une matinée de réflexion le 18 janvier dernier sur les enjeux syndicaux de la crise environnementale, la CGAS reconnaît que la lutte contre le changement climatique, pour être efficace, doit passer par des modifications fondamentales touchant les modes de production dans les entreprises. Cela dit, pas question de mettre ça sur le dos des travailleurs. «La CGAS refuse les mesures qui viseraient à les taxer ou à les culpabiliser par rapport à leurs droits sociaux sans leur offrir d’alternatives financièrement viables, peut-on lire dans un communiqué de presse. Il ne peut y avoir de justice climatique sans justice sociale.»

Le monde du travail doit agir

Cette matinée a également permis de formuler des mesures que les syndicats genevois appellent à prendre dans le monde du travail, notamment afin de réduire les émissions de CO2 produites par les entreprises. «Les travailleuses et les travailleurs refusent d’être victimes du réchauffement climatique.»

La CGAS réclame que des mesures rapides et efficaces soient prises en matière de santé des travailleurs, notamment en lien avec la multiplication des épisodes caniculaires ou l’utilisation de produits chimiques particulièrement nocifs pour l’environnement et la santé. En termes de mobilité, elle demande que les entreprises mettent en place pour leurs employés des plans de mobilité et financent les trajets du lieu de domicile au lieu de travail. Concernant les placements effectués par les caisses de pension, la faîtière souhaite que les travailleurs ne contribuent plus au financement d’entreprises particulièrement polluantes ou qui ne respecteraient pas les droits humains et sociaux. Enfin, les syndicats genevois exigent l’introduction d’un devoir de consultation des entreprises vis-à-vis de son personnel sur son impact environnemental et sur les mesures à prendre pour limiter cet impact.

Participation active

En étendant leur mouvement au monde du travail, les activistes du climat ont de grandes ambitions pour le 15 mai prochain, rendez-vous qu’ils espèrent aussi suivi que la grève féministe du 14 juin dernier. Pour ce faire, des collectifs régionaux seront mis sur pied pour organiser des actions ponctuelles. La CGAS a bien l’intention d’y participer activement, notamment au niveau des différents secteurs d’activité. «Nous allons maintenant développer des revendications conventionnelles dans les branches, les transmettre aux patrons pour demander des négociations et ensuite organiser des actions sur les lieux de travail le 15 mai», conclut Alessandro Pelizzari, secrétaire régional d’Unia Genève et président de la faîtière syndicale.

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