Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Unia dénonce les méthodes «indignes» de Migros

Au lieu de respecter les conditions légales d’un transfert d’entreprise, Migros Aar, qui se sépare d’Interio au profit de Lipo, met la pression sur les employés pour qu’ils signent une résiliation anticipée

L’été dernier, Migros Aar annonçait vouloir se séparer du magasin d’ameublement Interio. En Suisse romande et au Tessin, deux des cinq filiales devraient être reprises par la chaîne bâloise Lipo. Dans le cadre d’un transfert d’entreprise comme celui-ci, la loi exige que Lipo reprenne les contrats de travail tels quels ainsi que la Convention collective de travail, applicable pendant un an.

Mais Migros Aar n’entend pas respecter cette procédure. Selon Unia, le géant orange «tente de contourner les protections légales du personnel lors d’un rachat d’entreprise en faisant signer aux employés un accord de résiliation de contrat d’un “commun accord” avant même le transfert au repreneur Lipo». Le syndicat se dit choqué par l’attitude de Migros, qui a mis ses employés «sous une pression inacceptable pour signer cette résiliation anticipée», ne leur laissant qu’une petite semaine pour se décider, alors qu’en plus, rien ne leur garantit qu’ils seront ensuite définitivement engagés par Lipo.

Médiation en vue

Mandaté par de nombreux travailleurs d’Interio à Vernier, Unia a protesté la semaine passée auprès de Migros Aar. «La réponse a été une sèche fin de non-recevoir», informe un communiqué de presse. Les quelque 25 employés «tiennent bon» selon Dominique Deillon, secrétaire syndical, et «ne signent pas malgré les pressions».

Face à cette «indécence», le personnel et leur syndicat exigent que Migros gèle dans un premier temps la signature de tout contrat ou accord. Ils attendent également que Migros respecte la législation en matière de transfert d’entreprise ainsi que la protection minimale accordée par cette dernière aux employés. «Les travailleurs envisagent de saisir la Chambre des relations collectives du travail en guise de conciliation, avec un but clair: Migros doit renoncer à résilier les contrats avant la reprise par Lipo», informe Unia.

Pour aller plus loin

Fribourg: personnel de vente victorieux

Des enseignes fribourgeoises.

Les Fribourgeois refusent clairement l’ouverture des commerces une heure de plus le samedi, soit de 16h à 17h. Unia a le sourire

Uber, le bon marché est trop cher payé

Un hamburger sur le porte-bagage d'un vélo...

A Genève, les partenaires sociaux des transports à l’unisson mettent en garde contre les dangers des plateformes numériques

«La révolution commence à Nyon»

Manifestantes dans les rues de Nyon. Une pancarte sur laquelle on peut lire: Touche pas à mon samedi!

A Nyon, le 14 juin, plus de 120 vendeuses, vendeurs et personnes solidaires ont manifesté contre l’extension des horaires des magasins le samedi jusqu’à 19h

Le 26 décembre, c’est encore Noël

Groupe de travail de la vente d'Unia Neuchâtel.

En échange d’une nouvelle ouverture dominicale, les vendeuses neuchâteloises veulent deux jours fériés en plus