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Annonces de licenciements en série

L’industrie a commencé à couper dans le vif. Coup sur coup, les fleurons industriels suisses Sulzer et Schindler ont annoncé, fin juillet, la suppression massive d’emplois, au terme d’exercices semestriels affectés par le coronavirus. Si leurs résultats sont à la baisse, les marges et les bénéfices restent conséquents.

Sulzer Chemtech SA, active notamment dans la fabrication d’équipements pour les raffineries, a lancé un licenciement collectif touchant 55 postes de travail sur un total de 281 en Suisse, soit près de 20% des emplois, sur ses sites zurichois de Winterthour et d’Oberwinterthour et sur celui d’Allschwil près de Bâle. Pour Unia, une telle restructuration est «incompréhensible», l’entreprise disposant «de moyens suffisants pour effectuer des ajustements sans préjudice pour les salariés», note le syndicat dans un communiqué. En avril 2020, les actionnaires de Sulzer se sont ainsi offert une hausse de leur dividende et la société déclare elle-même disposer d’assez de réserves de liquidités pour envisager une réorientation vers la sortie des énergies fossiles. Unia a exigé une prolongation du délai de consultation, fixé jusque-là au 17 août, afin de trouver des solutions de transferts internes ou de retraite anticipée et d’éviter tout licenciement. Le syndicat soutient la représentation du personnel et ses membres dans la procédure. Il exige également de la part des entreprises et de la Confédération des investissements massifs et immédiats dans la reconversion écosociale de la Suisse.

En ce qui concerne Schindler, fabricant d’ascenseurs et d’escaliers roulants, la restructuration vise à supprimer 2000 emplois dans le monde, dont 200 en Suisse où le groupe compte environ 5000 employés. Comme Sulzer, Schindler justifie ces mesures par les conséquences du coronavirus, bien que ses résultats du premier semestre restent positifs.

Autre mauvaise nouvelle pour les travailleurs de l’industrie, l’annonce faite la semaine dernière par l’entreprise bernoise Lantal Textiles AG de biffer 75 de ses 258 places de travail sur ses deux sites. Près de 30% des emplois sont ainsi condamnés alors que la société, fabricant des tissus pour le transport aérien ou terrestre, bénéficie du chômage partiel. Là encore, l’entreprise justifie la délocalisation de sa production aux Etats-Unis en raison du coronavirus. Unia a fait appel à la responsabilité sociale du propriétaire. Et demande de prolonger la procédure de consultation pour que le personnel puisse faire des propositions alternatives.

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