Plus d’informations sur la campagne: rogerwakeup.ch ou discreditsuisse.ch
Pour annoncer des livraisons de lettres: info [at] rogerwakeup.ch (info[at]rogerwakeup[dot]ch)
Des militants se rendront, les 10 et 17 septembre, dans plusieurs succursales de Credit Suisse pour demander la fin des investissements dans les énergies fossiles
Demain, les files d’attente pourraient être longues devant plusieurs agences de Credit Suisse, notamment à Lausanne, Neuchâtel et Fribourg. Ainsi que le 17 septembre à Genève, Zurich et Bienne, entre autres lieux. Plusieurs collectifs invitent (dans le respect des consignes Covid-19) à se rendre au guichet pour transmettre un message à l’égérie de la banque, Roger Federer, afin qu’il fasse pression contre les investissements dans les énergies fossiles. A l’origine de cette initiative: la coordination RogerWakeUp. Constituée de Breakfree, Grève du climat, Fossil Free, Lausanne action climat, Collective climate justice, elle a le soutien notamment de Greenpeace, des Grands-parents pour le climat et d’Extinction Rebellion, mais aussi des organisations présentes dans des pays particulièrement frappés par les écocides comme UDAPT (Unión de Afectados y Afectadas por las Operaciones Petroleras de Texaco) en Equateur et Justica Ambiental (JA!) au Mozambique.
Ces actions font office de préambule à l’audience de la Cour d’appel pénale, prévue le 22 septembre à Renens, contre les douze activistes ayant organisé une partie de tennis fictive dans les locaux lausannois de la banque en novembre 2018. Pour mémoire, le juge les avait acquittés en janvier en raison notamment de l’état de nécessité licite au vu de l’urgence climatique. Une décision contre laquelle a recouru le procureur vaudois. A Genève, un autre activiste sera jugé le 21 septembre à la suite des mains rouges de peinture apposées sur les murs de Credit Suisse en marge de la marche pour le climat en octobre 2018.
Marée noire en Amazonie
Depuis des années, plusieurs organisations en appellent à la fin des investissements des banques suisses dans les énergies fossiles. En août, les ONG Stand.earth et Amazon Watch ont dénoncé dans un rapport le greenwashing des banques européennes, dont Credit Suisse, qui ont pris des engagements pour le développement durable, alors qu’elles financent à coup de milliards le négoce de pétrole en Amazonie péruvienne et équatorienne, au péril de la biodiversité et des populations locales. Preuve en est la rupture en avril dernier d’un pipeline, qui a provoqué une marée noire catastrophique dans les rivières Napo et Coca, sources alimentaires de nombreuses communautés indigènes. Selon ce rapport, Credit Suisse a financé l’extraction de pétrole dans cette région à hauteur de 1,8 milliard de dollars, UBS de quelque 850 millions. Dans le journal Le Temps, Credit Suisse soulignait que ce «rapport fait référence à nos politiques pétrolières et gazières et mentionne les exigences qui s’appliquent aux transactions liées à des projets impliquant des peuples indigènes et des zones naturelles à haute valeur de conservation. Toutefois, ces exigences de notre politique ne s’appliquent pas aux services de négoce (trade finance).» Dit autrement, la banque a bien signé des accords pour la protection des peuples indigènes et pour la protection des écosystèmes, mais ceux-ci ne s’appliquent pas au financement du négoce, où elle se considère comme un intermédiaire… Ce qui lui permet de financer de nombreuses sociétés «climaticides» dans leurs projets d’énergie non seulement pétroliers mais aussi des sables bitumineux ou de gaz de fracking. Et pourtant, afin d’éviter un emballement dramatique du dérèglement climatique, l’Agence internationale de l’énergie préconisait, déjà en 2012, de ne pas extraire plus des deux tiers des réserves connues de combustibles fossiles.
Plus d’informations sur la campagne: rogerwakeup.ch ou discreditsuisse.ch
Pour annoncer des livraisons de lettres: info [at] rogerwakeup.ch (info[at]rogerwakeup[dot]ch)