Des chauffeurs travaillant avec Uber ont manifesté jeudi dernier sur la plaine de Plainpalais. Ils étaient une soixantaine, selon la Tribune de Genève, à participer à ce rassemblement, certains brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire: «Stop multiplicateur Uber», «4.20 - Non merci!» ou encore «Etat, Suva: complices». L’objet de leur courroux est le «multiplicateur», soit la tarification dite dynamique appliquée depuis quelques mois par la multinationale étasunienne. Des tarifs à prix cassé sont proposés aux clients, le montant d’une course en ville peut chuter à 4 francs seulement.
«La tarification dynamique provoque un effondrement des prix et oblige les chauffeurs à travailler dans la misère», explique Umberto Bandiera, secrétaire syndical d’Unia à Genève, qui salue la mobilisation des chauffeurs. «Il s’agit d’un stratagème que Lymo utilise également pour contourner les lois.» Grâce à ce système, ce concurrent d’Uber a en effet obtenu cet été un jugement favorable de la Suva. Pour la caisse d’assurance accidents, les chauffeurs utilisant cette plateforme genevoise sont des indépendants et non des salariés. «La composition du prix est toujours déterminée par la plateforme, c’est complètement artificiel, mais cela a suffi à convaincre la Suva», déplore Umberto Bandiera. Les chauffeurs rassemblés sur la plaine de Plainpalais demandent à l’Etat d’intervenir.